Feu vert à un projet de logements abordables à Granby

La construction de 90 logements abordables et sociaux, planifiée sur la rue Simonds Sud, a obtenu le feu vert dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ).

Au moins un des deux projets de logements abordables en préparation à Granby pourra aller de l’avant. La construction de 90 logements abordables et sociaux, planifiée sur la rue Simonds Sud, a obtenu le feu vert dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ).


La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a récemment annoncé les 41 projets sélectionnés à l’issue du premier appel de projets du PHAQ. Celui-ci profitait d’une enveloppe de 300 millions $. Une centaine de projets auraient été déposés.

Pour l’heure, peu de détails sont cependant disponibles sur la réalisation et l’échéancier de construction du projet de Granby.



Les projets retenus ont été confirmés par voie de communiqué, a souligné le directeur général de l’Office d’habitation Haute-Yamaska-Rouville (OHHYR), Guy Mongeau. Mais ce dernier n’avait pas encore reçu de communication officielle de la Société d’habitation du Québec, lorsque La Voix de l’Est l’a joint.

Les nouveaux logements visent la clientèle des personnes seules, ainsi que des personnes âgées. Quelques logements semi-adaptés sont inclus dans le projet. «C’est quasiment un copier-coller de ce qu’on a fait sur la rue Saint-Jacques, l’an dernier», a récemment expliqué M. Mongeau.

La Ville de Granby — où le taux d’inoccupation des logements, à 0,1%, est parmi les plus bas au Québec — est par ailleurs partie prenante du projet de l’OHHYR. En plus de céder le terrain de la rue Simonds Sud, d’une valeur de 1,3 million $, elle s’est engagée en mai dernier à offrir un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1,8 million $ (en argent, en crédit de taxes ou une combinaison des deux).

Les logements doivent être construits sur le terrain situé en face du poste de police et voisin de la piste cyclable.



Mi-figue mi-raisin

«On est contents que le projet de 90 logements soit accepté. Mais avec tout ce qu’il se passe à Granby, on aurait été encore plus contents d’avoir les 28 logements supplémentaires», a fait valoir la mairesse de Granby, Julie Bourdon.

Les 28 logements évoqués par Mme Bourdon s’adressent aux familles et sont inclus dans le projet de la coopérative Holocie au centre-ville. Les promoteurs ont toujours eu deux emplacements dans leur mire, l’un sur la rue Centre et l’autre sur le terrain situé à l’arrière de l’église Saint-George. Pour des raisons techniques, ils misent désormais uniquement sur la rue Centre et souhaitent même augmenter le nombre de logements à 34.

«On est contents que le projet de 90 logements soit accepté. Mais avec tout ce qu’il se passe à Granby, on aurait été encore plus contents d’avoir les 28 logements supplémentaires», a fait valoir la mairesse de Granby, Julie Bourdon.

La Ville de Granby a également confirmé une participation financière, estimée à 1,3 million $ (en argent, en crédit de taxes ou une combinaison des deux) à ce projet. Celui-ci prévoit la présence d’organismes communautaires, d’un point de vente de repas abordables, ainsi que d’une buanderie au rez-de-chaussée. Une ferme urbaine fait aussi partie du projet.

Le président du conseil d’administration de la coopérative Holocie, Jean-François Arsenault, affirme que le dossier suit son cours, malgré ce revers. Il souhaite déposer une nouvelle demande, alors qu’un deuxième appel de projets du PHAQ pourrait être lancé vers la fin de l’année.

Selon M. Arsenault, des démarches sont également en cours auprès de la Société canadienne d’hypothèques et de logements. Mais l’aide du PHAQ enlèverait «une pression financière» sur l’ensemble du projet, souligne-t-il.



Selon la mairesse Bourdon, le logement est assurément un enjeu au Québec. Et certaines questions s’imposent, dans les circonstances. Faut-il réduire les impôts et donner des chèques de 500 $ aux contribuables ou serait-il mieux d’offrir des programmes pour «que les gens aient un toit sur la tête», questionne-t-elle.

«Je pense qu’à un moment donné, il va falloir se questionner sur les priorités au Québec», laisse tomber Julie Bourdon.