Chronique|

Une visite des stades de la LCF!

Le Investors Group Field, à Winnipeg.

CHRONIQUE/ Comme toutes les équipes de la Ligue canadienne de football, les Alouettes ont quelques semaines de congé en cours de saison. La raison est simple : avec neuf équipes, y’a forcément un club qui doit être en pause chaque semaine.


Bien sûr, ça aurait été plus agréable d’avoir une semaine de congé après une belle victoire, mais bon. On va se reposer un peu et on va s’arranger pour être prêts afin de revenir en force face aux Elks d’Edmonton, la semaine prochaine, devant nos partisans.

Depuis que je tiens cette chronique dans La Voix de l’Est et les quotidiens des Coops de l’information, on me demande souvent quel est mon stade préféré à travers la ligue, où est-ce plus difficile de jouer, etc. Je pense que le timing est parfait, cette semaine, pour répondre à ces questions.

Voici donc mon appréciation de neuf stades de la LCF :

Le Mosaic Stadium, à Regina : on revient tout juste de là! Selon plusieurs, c’est le plus beau stade de la ligue. Il est neuf, il a été inauguré en 2017. C’est un stade qui a été conçu à 100% pour le football et les Riders. Et c’est vraiment dans les détails. Par exemple, le banc des visiteurs est en plein soleil et celui des Riders est à l’ombre. À chaque année, des joueurs du club visiteur sont victimes d’un coup de chaleur! Au Stade Mosaic, tout est vert, comme les Riders. Même les gars qui viennent de la Ligue nationale disent que les Riders sont privilégiés, que les installations de leur stade (vestiaire, locaux, etc.) sont de classe mondiale. En plus, il y a toujours beaucoup de monde dans les gradins.

Le Investors Group Field, à Winnipeg : voilà un stade que je connais très bien, puisque j’ai porté l’uniforme des Blue Bombers pendant trois ans. Pour tout vous dire, c’est à mon avis le plus beau stade de la LCF. C’est un stade très confortable pour les partisans (toujours nombreux là aussi), où il y a de nombreuses loges corporatives et où plusieurs sont à l’abri de la pluie en raison de la configuration de l’endroit. Les Bombers ont un vestiaire magnifique et les locaux de l’équipe sont parfaits. Les fans sont bruyants, ils sont dans le match et c’est difficile de jouer à Winnipeg pour l’adversaire. En 2015, j’ai assisté à un concert de AC/DC au Investors Group Field et c’était aussi parfait pour un show rock.

Le McMahon Stadium, à Calgary : ce n’est pas le stade le plus joli de la ligue, c’est clair. C’est vieillot, ça a besoin d’amour et les gens de Calgary réclament un nouveau stade ou encore des rénovations majeures depuis un bout de temps. La configuration du stade est aussi très simple avec un gros bloc d’estrades de chaque côté.

Le BC Place, à Vancouver : j’aime ce stade. C’est beau, c’est chaleureux, il y a un toit rétractable et même lorsqu’il n’y a pas une tonne de spectateurs dans les gradins, c’est bruyant en raison du dôme. Les Lions ont eu de la difficulté à attirer de bonnes foules au cours des dernières saisons, mais l’arrivée de quart canadien Nathan Rourke risque de changer les choses. Il y avait d’ailleurs 35 000 personnes au match d’ouverture de l’équipe. En 2011, j’ai disputé le match de la Coupe Vanier au BC Place avec le Rouge et Or de l’Université Laval et même si nous avions perdu, ça reste un beau souvenir.

Le BC Place, à Vancouver.

Le Commonwealth Stadium, à Edmonton : c’est le plus gros stade de la LCF, avec les 60 000 fans que l’on peut accueillir. Parce qu’il est énorme, on a souvent l’impression qu’il est vide même s’il y a 35 000 personnes sur place. J’ai joué avec les Elks pendant un an avant de m’amener avec les Alouettes et j’ai apprécié que le stade donne accès directement à un centre récréatif (avec des manèges et tout) dédiés aux enfants.

Le TD Place, à Ottawa : un endroit très cool! Le stade est situé en plein centre-ville et il y a beaucoup de choses à faire avant ou après le match pour les partisans… et les joueurs. C’est beau, c’est propre, le Rouge et Noir attire la plupart du temps de belles foules et les partisans font sentir leur présence, croyez-moi. À Ottawa, le banc des joueurs des visiteurs est à deux mètres maximum des fans et laissez-moi vous dire qu’on en entend des belles tout au long du match. On se fait joyeusement insulter, mais ça fait partie de la game avec des fans passionnés.

Le BMO Field, à Toronto : un beau stade bien situé, au centre-ville. La place a de la gueule et quand il y a une bonne foule, c’est l’fun. Par contre, voilà, les Argonauts ont de la difficulté à attirer l’attention des partisans avec tout ce qu’il y a à faire dans cette ville. L’équipe partage l’endroit avec le Toronto FC, de la MLS, et on s’en rend compte lorsqu’on arrive à l’extrémité de la zone des buts et que le gazon naturel se transforme en gazon synthétique. Plusieurs joueurs perdent pied et se blessent même parfois à cet endroit bien précis. En passant, c’est le seul stade de la ligue où on retrouve du gazon naturel.

Le Tim Hortons Field, à Hamilton.

Le Tim Hortons Field, à Hamilton : quand on regarde ça, il y a plusieurs beaux stades à travers la LCF. Le domicile des Tiger-Cats, qui est aussi récent, en est un autre. Le stade est situé en plein quartier résidentiel, un secteur pas très riche, et c’est un endroit très hostile pour l‘adversaire. Hamilton est une ville de cols bleus et l’organisation joue fort sur cet élément. Le stade est à 100% aux couleurs des Ti-Cats et tu sais que tu n’es pas chez vous dès que tu arrives là.

Le Stade Percival-Molson, à Montréal : j’ai gardé le meilleur pour la fin. Ha! Ha! Sérieusement, j’aime notre chez-nous, où il n’y a pas plus bel endroit pour passer une belle soirée d’été à Montréal. Le stade a de l’histoire, c’est le plus vieux de la ligue. C’est aussi un endroit pas très accueillant pour l’adversaire quand il y a une bonne foule. Il n’y a pas de toit, on le sait, mais le fait que le stade soit accoté sur la montagne fait en sorte que le son ne se perd pas et que c’est bruyant. Puisqu’il est situé au centre-ville, les joueurs des autres équipes aiment venir à Montréal. J’ai joué plusieurs gros matchs au Stade Percival-Molson alors que je défendais les couleurs du Rouge et Or et j’ai une tonne de souvenirs reliés à cet endroit qui est devenu ma deuxième maison depuis 2019.

Propos recueillis par Michel Tassé