Pour l'instant, tout indique que les deux séries s'affronteront à 19h, bien que les choses ont le temps de changer 12 fois d'ici la grande première du 12 septembre. Mais peu importe qu'on les regarde en direct ou en différé, la bataille sera bien réelle: les mordus comme moi vont sûrement suivre les deux en parallèle, mais beaucoup auront à choisir entre les deux. Une quotidienne exige un investissement de temps que plusieurs n'ont pas.
Et puis, surtout dans le cas de STAT, on sera porté à comparer avec nos bien-aimés personnages de District 31. À cet injuste jeu des comparaisons, tout comme à celui des cotes d'écoute, aucune d'entre elles ne risque de l'emporter, du moins au début. Ne remplace pas District 31 qui veut, et exiger de ces nouveautés qu'elles frôlent les deux millions dès les premiers jours relèverait de la mauvaise foi.
Dans le coin gauche: STAT
Le titre de STAT m'a fait sourciller au départ; j'ignorais tout de cette expression familière au milieu médical, une façon plus concise de dire «tout de suite». Ça donne une idée du rythme frénétique auquel sera soumis le personnel de l'hôpital St-Vincent, lieu pivot des intrigues de l'autrice Marie-Andrée Labbé.
On connaît maintenant le quatuor vedette d'amis de longue date de STAT: Suzanne Clément (la cheffe de l'urgence et urgentologue Emmanuelle St-Cyr) partagera donc la vedette avec Geneviève Schmidt (la chirurgienne générale et intensiviste Isabelle Granger), Patrick Labbé (le psychiatre Philippe Dupéré) et Stéphane Rousseau (le préposé aux bénéficiaires Éric Perron).
Schmidt et Labbé ont connu le rythme d'une quotidienne dans District 31; les autres devront s'atteler.
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À ce quatuor principal d'amis se grefferont Normand D'Amour (le directeur des services professionnels Pascal St-Cyr), Virginie Ranger Beauregard (la travailleuse sociale Delphine Martin), Ludivine Reding et Samantha Fins (les infirmières Sophia St-Jean et Audrey Milord), Anglesh Major (le chirurgien orthopédique Marc-Olivier Morin) et Lou-Pascal Tremblay (le nouvel urgentologue Jacob Faubert). Jean-Nicolas Verreault, Isabelle Blais et Maxime Allard apparaîtront aussi au générique.
Dans le coin droit: Indéfendable
À TVA, où on a dû se mordre les doigts d'avoir refusé District 31, on rêvait depuis longtemps de jouer sur le terrain de la fiction quotidienne. Indéfendable constitue une première, si on oublie la très brève expérience de Ma femme et moi en 1961!
Alors, autant arriver avec un sujet très peu abordé par le passé et jamais de cette façon: la justice du point de vue des avocats de la défense en droit criminel. Le défi sera de nous faire aimer ceux qui défendent l'indéfendable.
Sébastien Delorme, qui fut Poupou durant plus de cinq ans dans District 31, passe donc chez l'ennemi, décrochant le rôle principal de Léo Macdonald, du prestigieux cabinet Lapointe-Macdonald, entouré notamment d'Anne-Élisabeth Bossé (Me Marie-Anne Desjardins), Michel Laperrière (le doyen du cabinet, Me André Lapointe) et Martin-David Peters (le criminaliste Frédéric Legrand, qu'on aimera détester).
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Autour d'eux graviteront Catherine Renaud (l'épouse de Léo, Sara), Jean Maheux (son père Ryan «Ti-Bill» Macdonald, sorti de prison après 25 ans), Mathieu Baron (l'enquêteur Maxime Proulx, des crimes contre la personne au Service de police de Montréal), Tatiana Zinga Botao (la réceptionniste et criminologue Tatiana), Nour Belkhira (la stagiaire Stéphanie), Mikhaïl Ahooja (le journaliste spécialisé dans les affaires criminelles et juridiques Joachim Dufour), Marilyse Bourke (la procureure de la couronne Me Cadet), Marie-Ève Perron (la psychiatre Karine Lévesque) et pour les quatre premières semaines, Christian Bégin (le psychiatre Dr Charbonneau).
Indéfendable est née dans l'imagination de l'avocat criminaliste Me Richard Dubé et est développée avec la conceptrice et productrice Izabel Chevrier. Le réalisateur Stéphane Simard tourne cette semaine les épisodes 30 à 34. L'écriture des 75 premiers est complétée, sur un total de 120. Nadine Bismuth dirige l'équipe de six auteurs.
Avec la fin de District 31, on pourrait présumer que les deux titres jouent à armes égales, mais STAT bénéficie de l'expertise d'équipes de production bien rodées, Ætios, avec ses décennies de quotidiennes, et A Media, qui produit entre autres Discussions avec mes parents.
Pixcom, qui produit Indéfendable et pour qui ce rythme est complètement nouveau, a pris de l'avance dans les tournages, en cours depuis février, question de huiler la machine. Mieux valait prendre toutes les précautions nécessaires. Le tournage de STAT commencera pour sa part en juillet.
À vue de nez, chacune a ses points forts. Suzanne Clément, qu'on n'a pas vue dans une série québécoise depuis Unité 9, constitue certainement un atout de curiosité majeur pour la quotidienne d'ICI Télé. Ceux qui ont chéri Poupou dans District 31 adoreront retrouver Sébastien Delorme au jour le jour dans Indéfendable.
Pour le reste, il n'y a pas de secret: pour suivre une série soir après soir, le public doit s'attacher à ses personnages, s'intéresser à ce qui leur arrivera, développer une dépendance.
Et vous, penchez-vous pour STAT ou pour Indéfendable?
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