Alors que le chrono égrenait ses dernières secondes en troisième avec le Phoenix en avance 4-3, Benjamin Corbeil ne pouvait choisir son meilleur moment pour inscrire son premier des séries, avec 32,1 secondes à faire. Corbeil a d’abord été volé par un arrêt miraculeux du bâton par Jakob Robillard, mais le retour est directement revenu sur la palette du vétéran.
Et après sept minutes en prolongation, Andrew Belchamber est descendu à l’aile droite et Robillard a accordé un retour dans l’enclave, sur lequel Xavier Fortin a bondi pour son deuxième des séries. «On a montré notre caractère», a commenté le héros du match. «On a eu un gros but de Corbeil en fin de troisième, ça nous a donné beaucoup d’émotions dans le vestiaire et quand la prolongation a commencé, on était prêts.»
Le premier trio du Drakkar a fait ce qu’il fallait pour prolonger cette série, alors qu’Evgeny Sapelnikov (deux buts et deux passes) et Jacob Gaucher (trois mentions d’aide) ont connu des soirées productives. «Evgeny, il apporte une autre dimension à notre avantage numérique, mais au-delà de ce qu’il rapporte, il n’avait pas joué depuis deux mois et il veut toujours être sur la glace. Je ne m’attendais pas à le faire jouer autant», a commenté l’entraîneur-chef Jean-François Grégoire.
«Les gars avaient la bonne approche aujourd’hui (lundi). Nous, on ne faisait pas face à l’élimination, on voulait juste gagner chez nous. Si on a perdu les deux premières sur la route, allons en chercher deux à la maison. C’est comme ça qu’on voit ça», a-t-il poursuivi.
Évidemment, dans l’autre vestiaire, on se doutait bien que le Drakkar allait chèrement vendre sa peau. «Ils sont bien sortis et nous, le mot d’ordre était discipline car on savait qu’ici, les arbitres ont le bras plus facile, mais on n’a pas été disciplinés», a analysé Stéphane Julien.
«On avait la game sur la palette à 30 secondes de la fin, mais on a eu un geste nerveux en essayant de scorer, mais ce n’était pas le bon jeu, car c’a donné un dégagement. En prolongation, on a eu aussi la victoire sur la palette une couple de fois, mais on a été un peu mou sur notre repli défensif sur leur but», d’ajouter le coach du Phoenix, qui n’avait pas déterminé après ce match si Robillard allait être d’office pour un quatrième match d’affilée mardi ou si Ivan Zhigalov allait faire son retour devant la cage.
Une foule pas si nombreuse (1201 spectateurs), mais bruyante, a accueilli le Drakkar dès son arrivée sur la glace. Les favoris de la foule ont répondu dès la 31e seconde avec le premier de la soirée de Sapelnikov, qui a fait dévier le tir de Marc-Antoine Mercier. Le Biélorusse a récidivé huit minutes plus tard, complétant cette fois un magnifique tic-tac-toe avec Gaucher et Corbeil en avantage numérique.
Toutefois, à peine 21 secondes plus tard, Julien Gill a réduit l’écart en lançant la rondelle entre les jambières d’Olivier Adam, qui a levé les yeux au ciel après le filet. Au jeu de puissance suivant, le Drakkar a repris deux buts de priorité avec le premier de Maël Lavigne, mais Sherbrooke allait de nouveau ramener la marge à un but par l’entremise d’Israel Mianscum.
Baie-Comeau a eu de belles occasions de marquer de nouveau en deuxième, bénéficiant notamment de trois avantages numériques. C’est cependant le Phoenix qui en a profité pour créer l’égalité par l’entremise de David Spacek (1er).
En troisième, avec huit minutes à jouer, Julien Anctil a enfilé son cinquième des présentes séries pour donner les devants au Phoenix pour la première fois de la soirée et ainsi réduire considérablement le niveau sonore au domicile du Drakkar, niveau qui a repris de l’intensité en fin du duel.
«On n’a pas paniqué à 4-3, on savait qu’il restait assez de hockey à jouer. Ç’a été serré pour revenir, ç’a pris un six contre cinq, mais c’est ça les séries», a conclu Grégoire, qui verra les siens tenter de créer l’égalité dans cette série mardi soir, de nouveau au Centre Henry-Leonard.
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