Jason Larochelle a confirmé à La Voix de l’Est ce dont on pouvait se douter, c’est-à-dire qu’il a disputé son dernier match en carrière.

«C’est terminé, a lancé Larochelle lorsque joint par l’auteur de ces lignes lundi matin. À Louiseville, vendredi, c’était vraiment une soirée très spéciale. Ce n’était vraiment pas une défaite comme les autres…»

Certains diront que la moitié des hockeyeurs de niveau senior songent à abandonner à la fin de chacune des saisons. Mais dans le cas de Larochelle, c’est autre chose.

«J’aime encore jouer au hockey. Mais je suis policier dans la vie de tous les jours et je ne peux pas continuer à prendre des congés à toutes les semaines pour aller à La Tuque, Donnacona ou Plessisville. En même temps, j’ai 29 ans et j’ai l’impression que mon temps est fait, même si je suis encore capable. Et puisqu’on vient de se rendre en finale, que l’équipe et l’organisation sont sur la bonne voie, je pense que le timing est bon pour partir.»

En fait, Larochelle a donné aux Bisons une saison de plus que prévu. Car son plan était de se retirer au terme de la campagne 2020-2021, qui a finalement été annulée par la pandémie.

«Je voulais faire un dernier tour de piste et en profiter comme il faut. Finalement, ça a été une saison très intense puisque j’ai pris pas mal de responsabilités sur mes épaules à la suite de la blessure subie par Jonathan Delorme en début de saison.»

Sans avoir le «C» sur son chandail, Larochelle a agi en véritable capitaine. Il a aidé les jeunes, il a été la courroie de transmission entre les joueurs et les entraîneurs. Et c’est sans compter que le robuste défenseur, qui formait une belle paire avec Alexandre Saint-Louis, faisait encore le travail sur la patinoire.

«Je n’ai jamais demandé à être le remplaçant non officiel de Jonathan. Ça s’est fait tout naturellement. J’avais acquis ce respect au fil des ans et les gars venaient vers moi, les coachs aussi. Mais j’ai aimé ça.»

Le Granbyen, qui vit maintenant à Mont-Saint-Hilaire, aura disputé deux saisons avec les Bisons et trois, précédemment, avec les Maroons. Et il joué son hockey junior avec les Inouk à l’époque.

Je joue au hockey depuis l’âge de cinq ans, c’est une grosse partie de ma vie. Les Bisons, c’était ma Ligue nationale à moi. La qualité de l’organisation, les grosses foules à l'aréna, ça a été super. C’est tout ça que je laissais derrière moi l’autre soir.

Larochelle reviendra voir ses amis, ses chums.

«Je vais rester un Bison dans mon cœur», a-t-il conclu.

Simard aussi

Jason Larochelle n’est pas le seul joueur des Bisons qui a disputé son dernier match vendredi dernier à Louiseville. Le dur à cuire Alex Simard ne reviendra pas non plus.

«Je vais maintenant mettre toutes mes énergies sur le coaching, a expliqué celui qui a mené les Sénateurs de Laval à la conquête de la Coupe Dodge, au niveau junior AA, il y a quelques semaines. J’ai raté les deux premiers matchs de la finale contre Louiseville parce que j’étais au championnat provincial et tant qu’à ne pas pouvoir m’impliquer à 100%, je préfère laisser la place à quelqu’un d’autre.»

En tout et partout, Simard n’aura disputé que huit matchs avec les Bisons. Mais il a adoré son expérience à Granby.

«J’ai joué à Louiseville, à Trois-Rivières et à Granby et croyez-moi, il n’y a pas un endroit comme Granby pour jouer au hockey senior. Qu’on parle de l’organisation de première classe ou des partisans incroyables, c’est vraiment autre chose. Les derniers mois m’ont vraiment marqué.»