L’équivalent de 31 terrains de soccer sera protégé à Frelighsburg

Par Étienne Bouthillier, La Voix de l'Est
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Un terrain de 33 hectares, donnant sur la rivière aux Brochets à Frelighsburg, a été acheté par Conservation de la nature Canada (CNC) en collaboration avec Conservation de la nature Québec.

Un terrain de 33 hectares, donnant sur la rivière aux Brochets à Frelighsburg, a été acheté par Conservation de la nature Canada (CNC) en collaboration avec Conservation de la nature Québec. (FOURNIE PAR CNC, ALEX CHABOT,/FOURNIE PAR CNC, ALEX CHABOT,)

Un terrain de 33 hectares, donnant sur la rivière aux Brochets à Frelighsburg, a été acquis par Conservation de la nature Canada (CNC) en collaboration avec Conservation de la nature Québec. Les organismes procéderont alors à la restauration de l’endroit, notamment en y rétablissant la faune d’origine.

Jean-Martin Fortier, cofondateur de l’institut Jardinier Maraîcher, Maude-Hélène Desroches et Julie Bellefroid, chargée de projet en environnement au Dura-Club, ont également participé à l’initiative.

«Nous nous sentons privilégiés de pouvoir mettre en valeur cette terre agricole au cœur du village de Frelighsburg. Pour CNC, il est important de montrer qu’il est possible de cultiver une terre riveraine dans les Cantons-de-l’Est, tout en respectant la faune et son habitat», se réjouit Julien Poisson, directeur de programmes à CNC.

La terre, qui correspond à 31 terrains de soccer, est inondée en bonne partie suite aux crues printanières. Selon l’organisme, cette zone, appelée «espace de liberté», est primordiale pour la santé du cours d’eau et devrait être couverte de végétaux afin d’éviter son érosion.

En culture pérenne, la première fauche est tardive pour permettre la nidification des oiseaux, dont le goglu des prés.

En culture pérenne, la première fauche est tardive pour permettre la nidification des oiseaux, dont le goglu des prés. (FYN KYND, FOURNIE PAR CNC/FYN KYND, FOURNIE PAR CNC)

Cependant, les sols en zone agricole s’appauvrissent en carbone organique lorsqu’ils sont laissés à nu après une récolte, ce qui rend difficile l’aménagement de végétaux aux alentours.

«Il est possible d’y adapter les pratiques agricoles, comme en évitant de travailler le sol tel que le requièrent les cultures annuelles. Les cultures pérennes, dans les cas où la première fauche est tardive afin de permettre la nidification réussie d’oiseaux au sol, et les pâturages peuvent y être compatibles», explique CNC dans un communiqué.

Un projet qui rassemble

Avec l’aide des élèves de l’école primaire Saint-François-d’Assise, l’organisme plantera donc des arbres et des arbustes dans la partie inondable du terrain. Le reste de la zone sera cultivée en prairie pérenne.

«Nous souhaitons que ce projet soit rassembleur et donne un sentiment d’appartenance et de fierté aux propriétaires riverains. Nous voulons aussi utiliser cette démarche afin de promouvoir l’implication des jeunes et de la population aux enjeux reliés à l’environnement dans notre région», souligne M. Fortier, de l’institut Jardinier Maraîcher.

Les organismes procéderont à la restauration de l’endroit, notamment en y rétablissant la faune d’origine, dont la tortue des bois, une espèce menacée au Canada.

Les organismes procéderont à la restauration de l’endroit, notamment en y rétablissant la faune d’origine, dont la tortue des bois, une espèce menacée au Canada. (RYAN M BOLTON, FOURNIE PAR CNC/RYAN M BOLTON, FOURNIE PAR CNC)

CNC affirme que la nature doit être «notre alliée» face au déclin de la biodiversité et à l’augmentation des changements climatiques. «Aucune de ces crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature.»

«C’est un projet où cohabitent en harmonie la balle de foin, la tortue des bois et le goglu des prés!» indique Julien Poisson, en référence à la faune à rétablir sur ce territoire.

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