Tournoi WTA 250: des noms qui font saliver

On peut maintenant se permettre d’espérer des retrouvailles entre Leylah Fernandez et le public granbyen cet été.

Les organisateurs du nouveau tournoi WTA 250 de Granby se sont bien gardés d’évoquer des noms en particulier, mais le niveau sera assurément très relevé. Les recherches effectuées par La Voix de l’Est confirment qu’il y a de quoi saliver.


Pas moins de quatre joueuses de l’actuel top-10 mondial ont remporté ce type de compétitions en 2021 : Barbora Krejčíková (3e et championne de Roland-Garros !), Paula Badosa (5e), Anett Kontaveit (6e) et Ons Jabeur (10e). La liste des gagnantes pour cette unique saison, raccourcie en raison de la COVID-19, comprend aussi Danielle Collins (11e), Angelique Kerber (18e) et Leylah Fernandez (19e).

On peut maintenant se permettre d’espérer des retrouvailles entre Fernandez et le public granbyen cet été. La Lavalloise avait atteint la finale du Challenger local avant une montée fulgurante qui l’a mené jusqu’à la finale du US Open. Elle a d’ailleurs commenté la création du nouveau tournoi dans le communiqué de presse émis par Tennis Canada mercredi midi.



Championne en titre de Roland-Garros, Barbora Krejčíková a aussi remporté deux tournois WTA 250 l’an dernier.

Précisons que les tournois WTA 250 sont appelés ainsi puisqu’ils offrent des bourses qui, au total, avoisinent généralement les 250 000 $ US. Les championnes récoltent 280 points au classement, un autre incitatif fort intéressant.

De retour au Québec

Lors de la conférence de presse tenue à l’hôtel de ville de Granby mercredi, les dirigeants de Tennis Canada ont en quelque sorte rapatrié la Coupe Banque Nationale (d’abord connue comme le Challenge Bell), organisée à Québec pendant un quart de siècle. Jennifer Capriati, Lindsay Davenport et Maria Sharapova figurent parmi les grands noms qui ont triomphé dans la Vieille Capitale.

Le tournoi avait toutefois été « prêté » à des promoteurs américains pour une période de trois ans en 2019. Ce « prêt » s’est concrétisé une seule fois, en 2021 du côté de Chicago. Médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo et championne des Finales de la WTA en 2018, l’Ukrainienne Elina Svitolina a gagné 7-5 et 6-4 contre la Française Alizée Cornet en finale.

Quand on vous dit que ça promet…



Si, un jour, René Lévesque a déclaré qu’il n’avait jamais été aussi fier d’être Québécois, Eugène Lapierre, lui, a mentionné, en conférence de presse mercredi midi à l’hôtel de ville, qu’il n’avait jamais été aussi fier de venir de Granby. Car la petite ville où il est né rejoint maintenant des grandes villes comme Melbourne, Lyon, Stuttgart, Istanbul et Cologne, qui accueillent aussi des tournois de type 250 de la WTA.

Mais attention, le Challenger n’est pas mort. Il continuera d’ouvrir la porte aux hommes. Mais alors que ces messieurs se partageront une bourse de 80 000 $ en devises américaines, les dames, elles, joueront pour un total de 240 000 $, toujours en devises américaines, un magot qui devrait être majoré à 300 000 $ l’an prochain, a-t-on appris.

«C’est une belle journée, un grand jour!, a lancé Lapierre, assis à la place réservée habituellement à la mairesse Julie Bourdon à la salle du conseil. J’aime penser que c’était mon idée d’amener un tournoi de type WTA 250 ici, mais ce sont plutôt les gens de Tennis Canada à Toronto qui y ont pensé en premier. Mais les dirigeants de la WTA (Women's Tennis Association) ont poussé fort en faveur de Granby également. Ça vous donne une idée de la réputation de notre ville quand on parle de tennis…»

Eugène Lapierre, en plein centre de la salle du conseil de l'hôtel de ville de Granby, n'a pas caché sa fierté devant la venue d'un tournoi de la WTA dans sa ville natale.

Car un tournoi de niveau 250 de la WTA, c’est gros, vous l’avez compris. Le nouveau tournoi de Granby a été disputé à Chicago en 2021 — après avoir fait le bonheur des amateurs de Québec pendant 26 ans — et les huit favorites appartenaient toutes au top 50 mondial. Mieux encore, la gagnante, l’Ukrainienne Elina Svitolina, était débarquée en Illinois en tant que… sixième meilleure joueuse sur la planète!

«J’ai aujourd’hui une bonne pensée pour Laurent Valiquette, avec qui j’ai amené le Challenger à Granby en 1995, a repris Lapierre, toujours vice-président de Tennis Canada et directeur du tournoi de Montréal. À l’époque, le Challenger était un tournoi de 50 000 $, mais il n’a jamais cessé de grandir. On a accueilli la Coupe Davis en 2006, on a amené les joueuses du circuit de l'ITF, on a majoré les bourses pour la peine et voilà qu’on se retrouve avec un événement de cette envergure. Oui, je suis fier!»

Aux gens de la WTA, j’ai dit ceci : ''Préférez-vous un stade de 5000 places avec 1000 personnes dans les gradins ou un petit stade de 1000 places qui sera rempli à capacité?'' Nos installations font l’affaire, du moins pour le moment.

Améliorations «cosmétiques»

Des améliorations essentiellement «cosmétiques» seront apportés au site des Tennis Saint-Luc en attendant, éventuellement peut-être, des changements plus majeurs.

«Aux gens de la WTA, j’ai dit ceci : ''Préférez-vous un stade de 5000 places avec 1000 personnes dans les gradins ou un petit stade de 1000 places qui sera rempli à capacité?'' Nos installations font l’affaire, du moins pour le moment», a encore dit Lapierre.

Quoique, question d’éclairage, les matchs du WTA 250 seront joués uniquement le jour. Il en coûterait trop de sous, paraît-il, pour améliorer l’éclairage au niveau exigé par la WTA.

«Le Challenger, c’était gros, mais là, ce qu’on va avoir, c’est une belle coche en haut, a résumé la mairesse Julie Bourdon. J’aime le tennis, je suis allée au tournoi à chaque année depuis que je suis en politique, et de savoir que ce sport va faire rayonner notre ville encore davantage, ça m’emballe!»

Bien sûr, la Ville va participer financièrement. Tout comme évidemment Tennis Canada et la Banque Nationale, qui a d’ailleurs confirmé son implication dans le tournoi jusqu’en… 2030. La Voix de l’Est a par ailleurs appris que l’organisation des Championnats Banque Nationale est une affaire dans les sept chiffres, rien de moins.

Les Championnats Banque Nationale seront présentés une semaine après les Internationaux du Canada et tout juste avant les Internationaux des États-Unis. Ce qui aidera encore davantage à attirer les meilleurs de la profession, particulièrement pour l’événement de la WTA.