Chronique|

Amour, ami, à toi

<em>L’amitié</em>, Pablo Picasso, 1908

CHRONIQUE / Amour, ami, héros de ma vie. Toujours protagoniste, jamais secondaire. Cette lettre est pour toi.


Pour ce que tu fais pour moi ; ce que tu es pour nous.

Une relation s’entretient comme une fleur. Tu m’as fait grandir et pousser, me déployer et éclore.

Tu m’as enveloppée et, parfois, désertée.

Malgré les distances et le monde en feu, tu étais au bout de mes doigts, assis dans mon cœur.

Amour, ami, frère et sœur ;

Si ce n’était de toi, les jours seraient longs et ma vie interminable. J’aurais moins de rires sous la cravate, et moins de folies dans mes tiroirs.

Amitié, grande sacrifiée de la pandémie, sans toi, pas de bonheur.

Surprises, mauvais coups, impulsivité, malaises, blagues douteuses, câlins chauds, gin-tonic. Petites joies et grandes causeries.

Pas deux liens pareils, et pas un mieux que l’autre.

Copain vieux et jeune, confident sans fuite et amant sans jugement, merci d’être imparfait.

J’accepte tes non-dits ; je t’accueille.

« Elle s’arrêta pour m’attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours. » (L’amie prodigieuse tome 1, Elena Ferrante, 2011)

Amis, amours, âmes ;

Des amis devenus amours aux amours devenus amis, je vous remercie pour le chemin et les routes à venir.

Quand tout flanche au travail, que le cœur part en lambeaux, que le corps explose de douleurs, que l’ennui enserre les tripes, vous êtes là.

Nous sommes ensemble.

Pour prendre soin de soi : se tourner vers l’autre. S’ouvrir et se mêler. L’amitié est une tendresse. À laquelle s’abandonner.

Amis, vous êtes mes amours. Chaque parcelle de mon cœur contient vos noms. Cœur comme un champ, labouré de moments.

Parce que le bonheur, c’est vous.