Le bilan financier de la dernière année, déposé jeudi, se traduit par un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) de 921 M$ US, dont 772 M$ proviennent de la vente de bois d’oeuvre. PFR a déclaré un bénéfice d’exploitation de 584 M$ US.
Cette performance a notamment pu être atteinte grâce à des ventes de 3,7 G$, en progression de 31 % par rapport à l’exercice précédent. Avant les éléments hors gestion courante, PFR a dégagé un bénéfice net de 523 M$, soit 6,51 $ par action, après dilution, contre 56 M$, soit 0,65 $ par action, en 2020.
En entrevue avec Le Quotidien, le président de PFR, Rémi G. Lalonde, a mentionné que l’atteinte d’un BAII de 931 M$ n’a pas été réalisée depuis des années, essentiellement en raison de la hausse du prix du bois d’oeuvre.
Les bénéfices dégagés ont permis de réduire la dette, d’investir dans l’entreprise et d’effectuer une distribution aux actionnaires, a déclaré Rémi G. Lalonde.
Cette amélioration des résultats s’explique par la hausse des prix enregistrés dans la plupart des secteurs de production, et ce, en dépit des hausses des coûts de production liées à l’énergie, d’une baisse de production des centrales hydro-électriques et de la hausse des coûts de transport et de la fibre.
Les données par secteur d’activité indiquent que pour 2021, le secteur Produits du bois a dégagé un bénéfice d’exploitation de 772 M$, contre un bénéfice d’exploitation de 276 M$ en 2020. Cette hausse reflète une augmentation de 309 $ par millier de pieds mesure planche (PMP), soit 62 % du prix de vente moyen, ainsi qu’une augmentation de 74 millions de PMP des volumes expédiés.
« On a terminé sur une note un peu plus difficile, au 4e trimestre. Je suis optimiste pour 2022, mais je ne crois pas que ce sera à la hauteur de ce qu’on a vécu en 2021 », ajoute Rémi G. Lalonde.
Malgré tout, il y a lieu d’être positif pour 2022. Les tendances sont encourageantes avec des bâtisseurs optimistes en Amérique du Nord, tout comme les quincailliers à grande surface.
Pour nous, un des défis au Saguenay–Lac-Saint-Jean est de trouver de la capacité de camionnage. On a atteint une pointe, la semaine dernière, mais on n’a pas eu à fermer des opérations. On a de l’inventaire en raison du manque de camions.
Les perturbations subies en Colombie-Britannique en raison des inondations et le défi des chaînes d’approvisionnement, avec le manque de disponibilité des wagons et des camions de transport, un phénomène qui touche également le Saguenay–Lac-Saint-Jean, constituent des aléas importants.
« Pour nous, un des défis au Saguenay–Lac-Saint-Jean est de trouver de la capacité de camionnage. On a atteint une pointe, la semaine dernière, mais on n’a pas eu à fermer des opérations. On a de l’inventaire en raison du manque de camions », mentionne-t-il.
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Secteur papier
Dans le secteur de la production du papier, PFR fait état d’une perte d’exploitation de 19 M$, comparativement à une perte de 46 M$ pour l’exercice 2020, malgré une amélioration de 66 $ du prix moyen de la tonne. Une réduction de 99 000 tonnes métriques a été enregistrée en raison de la baisse de capacité de certaines installations.
Le président de Résolu a souligné l’investissement de 25 M$ réalisé ces dernières années à l’Usine Kénogami, lequel était destiné à améliorer la qualité de production de la feuille de papier, ce qui a permis d’obtenir de meilleurs prix. Selon lui, la période pour procéder à cet investissement était la meilleure.
Le lancement de la production de filament cellulosique à cette usine devrait être effectué à la fin de l’année.
Par ailleurs, les rendements intéressants produits en bourse l’an dernier ont permis d’abaisser le passif à long terme des prestations des régimes de retraite de l’ordre de 411 M$. « On a cotisé 125 M$ US en 2021. Le 400 M$ d’amélioration reflète les investissements qu’on a faits à la bourse. Les taux d’intérêt augmentent, ce qui nous aide à faire fondre le passif. »
Malgré des cotisations de 1 G$ effectuées en dix ans, le passif actuariel du régime demeure à 1,151 G$.