Les demandes d'aide à la Société Alzheimer Granby se multiplient

À la Société Alzheimer Granby et région, l’accompagnement des proches aidants a doublé au sein de la dernière année.

Le vieillissement de la population mène inévitablement à une augmentation des gens touchés par la maladie d’Alzheimer ou par un autre trouble neurocognitif majeur. À la Société Alzheimer Granby et région (SAGR), l’accompagnement aux proches aidants a doublé au cours de la dernière année.


«On a soutenu plus de 300 proches aidants en 2020. Cette année, nous avons rejoint ce nombre après six mois. Nous sommes tributaires de la forte demande en ce sens», indique Sophie Foisy, directrice générale de l’organisme.

Selon les prévisions de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, 163 000 Québécois seront atteints d’un trouble neurocognitif majeur en 2022. Ce chiffre doublera dans les vingt prochaines années pour se rendre à 300 000 en 2040.



Sur le territoire de l’Estrie, on évalue à environ 17 000 le nombre de personnes souffrant d’un trouble neurocognitif majeur en 2020. Cela représente 23% des 65 ans et plus. En raison de la pandémie, la collecte des données sur la quantité de gens atteints de la maladie a été interrompue.

«Les territoires de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi sont parmi les plus vieillissants de la région. On anticipe une importante hausse de la demande pour nos services dans les prochaines années», affirme Mme Foisy.

Reconnaissance des proches aidants

Dans le cadre du mois de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs, la SAGR cible les différents paliers de gouvernement pour leur faire part de leurs recommandations, selon leurs champs de compétences.

«Le mois de janvier nous permet de parler de la maladie. En raison des conditions sanitaires, nous ne pouvons tenir d’activités, mais nous avions prévu le coup. Nous sommes allées d’actions concertées et avons misé sur un aspect plus politique», explique Sophie Foisy.



«On a soutenu plus de 300 proches aidants en 2020. Cette année, nous avons rejoint ce nombre après six mois. Nous sommes tributaires de la forte demande en ce sens», indique Sophie Foisy, directrice générale de la Société Alzheimer Granby et région.

Pour ce faire, des proches aidants ont rencontré les différents élus et leur ont raconté leur vécu et les nombreux défis auxquels ils font face. Par la suite, ils vont relancer les politiciens du territoire pour connaître leurs actions concrètes pour aider à la sensibilisation face aux maladies neurocognitives.

Parmi les demandes des proches aidants se trouvent la reconnaissance de ces derniers. «Nous sommes très contents du nouveau plan du gouvernement du Québec concernant les proches aidants. Il reste cependant beaucoup de travail à faire pour les considérer à leur juste valeur», insiste la DG de la SAGR.

Le maintien à domicile et l’absence de ressources alternatives entre la résidence privée et le Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) font également partie des préoccupations des proches aidants.

Premier lien

Au cours des prochaines années, l’offre de la SAGR grandira, si bien que sa directrice générale veut en faire la première référence lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou est en voie de le recevoir.

«On veut que les gens aillent chercher les ressources le plus tôt possible. Souvent, dans le bureau du médecin, les informations sont données très rapidement, en plus du choc que la famille doit encaisser. On développe des services pour être là pour expliquer aux gens ce qui s’en vient pour eux», soutient Mme Foisy.

Des formations et de l’écoute «bienveillante et empathique» sont offertes par l’organisme. «Au-delà de la perte de mémoire, il peut y avoir la détérioration de certains sens. Avec l’information nécessaire, les proches peuvent encore mieux comprendre ce que vit la personne atteinte d’Alzheimer», souligne la directrice générale.



En ce qui a trait au financement, Sophie Foisy avance qu’il y a encore du travail à faire. Cette dernière maintient qu’il n’est pas assez élevé et que la SAGR est en réflexion pour aller chercher un peu plus d’argent au sein de la communauté.

«Il y a encore beaucoup à faire. Nous avons une liste d’attentes concernant nos services de répit du proche aidant et pour la stimulation de la personne atteinte. Nous aimerions desservir tout le monde, mais c’est impossible pour nous présentement», dit Mme Foisy.

Cette dernière affirme tout de même avoir les oreilles de toutes les classes politiques de la région. «Nous avons une belle collaboration. Des rendez-vous sont prévus en janvier avec quelques élus. Nous avons également une belle communauté qui nous soutient», conclut la directrice générale de la SAGR.