«Les choses pourraient aller mieux, mais pourraient être pire. Pour le moment, je nous trouve chanceux dans les circonstances», confie Manuella Tremblay, directrice générale adjointe de l’Auberge sous mon toit (ASMT) à Granby.
Même si les itinérantes ne sont pas visés par le couvre-feu imposé par le gouvernement du Québec, celles qui sont hébergées dans les maisons doivent s’y conformer. L’ASMT a déjà des restrictions concernant les heures de retour. Celles-ci ont été modifiées pour s’arrimer aux heures du gouvernement.
De plus, aucun «découchage» n’est autorisé, assure Mme Tremblay. Cette dernière affirme également que, depuis le début de la pandémie, l’auberge instaure des mesures sévères pour éviter toute propagation du virus.
«Nous avons des pastilles pour faire respecter la distanciation sociale. À certains moments, il y avait même des corridors que nous avions aménagés en sens unique. Nous faisons vraiment attention et nous prenons nos précautions», explique Manuella Tremblay.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/JMCG63OZORBYFP6AAHYLHD52RE.jpg)
Accompagnement avec le vaccin
Le milieu communautaire étant considéré comme un service essentiel, les dernières mesures forcent quelques ajustements pour ses acteurs. Dans le meilleur des mondes, et quand cela est possible, les rencontres doivent se faire en ligne, par exemple.
«Il faut savoir que la population en situation d’itinérance qui est visible n’est que la pointe de l’iceberg. Cependant, ils sont bien pris en compte dans les nouvelles restrictions gouvernementales», prévient Nicolas Luppens, directeur général de la Corporation de développement communautaire de la Haute-Yamaska (CDCHY).
En ce qui a trait à la vaccination de ses résidents, Mme Tremblay indique que la plupart ont reçu ou sont en voie de recevoir leur première, deuxième ou troisième dose.
«Je n’ai pas de pourcentage exact à donner. Ce n’est pas tout le monde, mais c’est la majorité. On fait de la conscientisation depuis le début. On les aide et les accompagne dans le processus de vaccination. On est là pour ça», poursuit-elle.
Pénurie de main-d’oeuvre
Pour les maisons d’hébergement, et pour plusieurs domaines, le nerf de la guerre demeure la main-d’oeuvre, qui fait cruellement défaut. «Il y a beaucoup de mouvement dans les derniers jours. Présentement, 12 de nos 20 lits sont utilisés. Il y a une liste d’attente, mais c’est tout ce que nous pouvons desservir actuellement», déplore Manuella Tremblay.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/ATYSMJRQYFCQLE2R46WEKGDMPI.jpg)
Les intervenants de l’ASMT réussissent tout de même à assurer un roulement sécuritaire et à gérer l’endroit tout en respectant les nombreuses mesures sanitaires à respecter. «C’est ça le véritable problème. Le problème de personnel représente un véritable casse-tête pour nous», souligne M. Luppens.