Le projet d’AXEDÉV se distinguera des autres projets d’immeubles industriels multilocatifs annoncés à Granby au cours de la dernière année par la hauteur de l’immeuble, a souligné mardi le gestionnaire du projet, Marc-Olivier Giguère.

«La caractéristique principale de l’immeuble est qu’il va avoir une hauteur nette de 45 pieds (13,7 mètres), explique-t-il. C’est un modèle de bâtiment très différent des autres. C’est une autre clientèle qui est visée.»

Selon lui, les lieux pourront être utilisés pour des usages d’entreposage, de distribution ou de production à plus grande échelle.

À titre comparatif, le précédent projet réalisé par AXEDÉV, à l’angle du boulevard Industriel et de la rue Bernard, propose une hauteur de six mètres (20 pieds). La Société de formation industrielle de l’Estrie (SOFIE), ainsi que la PME SunLouvre Pergolas, logent à cette adresse. C’est d’ailleurs pour répondre aux besoins de locataires potentiels que ce nouveau projet a été initié.

«On a reçu plusieurs demandes pour de plus grands espaces, avec une hauteur plus grande», précise le gestionnaire du projet, qui oeuvre aussi pour GIFC gestion immobilière, copropriété de l’architecte Denis Favreau, ainsi que de sa conjointe et partenaire d’affaires, Guylaine Choinière.

Besoins

Le nouvel immeuble industriel sera accessible par la rue Karel-Velan, aménagée au cours des derniers mois entre les rues Arthur-Danis et Bousquet. Le bâtiment aura une superficie d’environ 36 576 mètres carrés (120 000 pieds carrés). L’endroit est modulable, selon les besoins de ses occupants. Il pourra ainsi être loué en tout ou en partie, explique Marc-Olivier Giguère. La fin des travaux de construction est prévue au début 2023.

«Actuellement, on est en discussion avec quelques groupes. Ça reste à voir quelle forme ça va prendre», note M. Giguère.

Le promoteur immobilier AXEDÉV, qui regroupe des professionnels de la région, dont Denis Favreau, s’est porté acquéreur en octobre dernier, au coût de 369 105 $, du terrain d’une superficie de 369 105 pieds carrés.

L’ex-maire Pascal Bonin avait souligné, lorsque les élus ont entériné la vente, qu’il s’agissait du dernier terrain industriel à vendre par la Ville. Il avait également précisé que le parc industriel a été agrandi à trois reprises au cours des huit dernières années. Et il en avait profité pour souligner au passage le dynamisme de l’équipe de l’organisme Granby Industriel.

«En pleine pandémie, l’an passé, on a construit neuf ou dix usines flambant neuves sur notre territoire», avait-il rappelé.

Nouveaux terrains

De nouveaux terrains industriels devraient néanmoins être disponibles à partir de 2023, relève le directeur développement industriel au sein de Granby Industriel, Éric Tessier.

Le nouveau conseil municipal a justement prévu une enveloppe de 4 millions $ en 2022 dans le programme triennal d’immobilisations, adopté lundi soir, pour prolonger les services d’aqueduc et d’égout, afin de développer de nouveaux terrains industriels en bordure du boulevard Jean-Lapierre, sur la propriété acquise de Chasco (propriété de Gérald Scott) en 2020 par la Ville, au nord-ouest de l’école secondaire du Verbe Divin.

«On compte sur les doigts d’une main, le nombre de lots disponibles. Ce sont des pieds carrés très importants qu’on vient d’acquérir dans le milieu industriel pour qu’on puisse continuer notre progression», ajoute-t-il.

Les élus ont ainsi donné le feu vert à l’acquisition du terrain convoité. Le vaste triangle de verdure, situé près d’une ligne électrique, est la propriété de Chasco. Il longe la route 139, entre les rues Principales et Cowie, au nord-ouest de l’école secondaire du Verbe Divin.

Le coût d’achat a été fixé à 0,38 $ le pied carré. «Le prix payé est très juste», estime le maire.

À ses yeux, l’opération sera par ailleurs «rentable», car les nouvelles entreprises qui s’implanteront sur ces terrains créeront non seulement des emplois, mais elles seront à l’origine d’un apport important de taxes. «Un parc industriel comme celui de la ville de Granby permet de maintenir un compte de taxe résidentielle bas», dit Pascal Bonin.

Demande 

Le maire affirme par ailleurs qu’une demande est bien présente pour de nouveaux terrains, et particulièrement pour les grands terrains, qui se font plus rares.

«C’est un premier pas, un premier geste, très important et stratégique, pour l’année à venir et l’autre d’après», estime-t-il.

Pour le moment, les terrains qui seront acquis ne sont pas desservis par les services d’aqueduc et d’égout. Ceux-ci pourraient être prolongés, selon le maire, au gré du développement.

Terrains disponibles

Cela devrait aussi donner des outils à l’équipe de Granby Industriel pour attirer les investisseurs. «Pour leur permettre de jouer leur rôle dans le marché, ça leur prend des pieds carrés. On ne peut pas laisser une équipe gagnante avec rien entre les mains», fait valoir Pascal Bonin.

Vérification faite, le site Internet de Granby Industriel recense huit terrains disponibles. De ce nombre, un a récemment été vendu et deux autres pourraient trouver preneur en 2021.

Le directeur général de l’organisme de développement industriel a affirmé le mois dernier que deux projets dans les cartons pourraient prochainement se traduire par des offres d’achats de terrains à la Ville de Granby, l’un rue Arthur-Danis et l’autre rue du Luxembourg.

Cinq terrains industriels, propriétés de promoteurs immobiliers privés, seraient également disponibles.

Au cours des dernières années, le parc industriel a par ailleurs été agrandi de l’autre côté de la route Jean-Lapierre (139), près du chemin Bousquet et de la rue Arthur-Danis. Plusieurs entreprises ont choisi de s’y implanter ou d’y déménager, telles Millet Plastique, Atlas Aeronautik, Maple Treat, Hydro ECI, Comptoirs Quarzo, ainsi que la Société de formation industrielle de l’Estrie (SOFIE).