Même si les animaux ne sont pas des vecteurs de transmission de la maladie chez les humains, ils sont tout de même à risque de la contracter. L’arrivée du vaccin est donc vue comme une barrière défensive supplémentaire.
« C’est une situation dynamique. On en apprend de plus en plus sur la souche originale, mais également sur les variants. Quelques types d’animaux sont très susceptibles au variant Delta. Les informations que l’on a rapportent plusieurs signes cliniques qui peuvent mener au décès », explique Dre Émilie Couture, vétérinaire au Zoo de Granby.
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Les félins et les primates, notamment pour leur ressemblance génétique avec les êtres humains, sont plus à risque de contracter le variant Delta et de développer des symptômes. Cependant, aucun des 1800 animaux du Zoo n’a attrapé la maladie depuis sa propagation.
Niveau de risque
La presque centaine de bêtes recevra deux doses du vaccin Zoetis, une entreprise pharmaceutique américaine, à intervalle de trois semaines. Le Zoo s’attend à les recevoir vers la fin du mois de novembre pour procéder à la vaccination. On espère ainsi que l’opération soit terminée pour Noël.
Une analyse de risque a été effectuée pour le choix des animaux. La susceptibilité de l’individu à la COVID-19 et son niveau de contact avec les employés et les visiteurs sont parmi les facteurs qui ont déterminé quel animal nous allons vacciner.
Comme pour les êtres humains, les individus un peu plus vieux et plus faibles sont à risque de développer de plus importants symptômes de COVID-19.
Pour le moment, la vétérinaire ne s’attend pas à étendre la vaccination à plus d’animaux que ceux qui ont été préalablement ciblés. Elle aurait pu commander plus de doses, mais celles qui arriveront sont jugées suffisantes.
« Si on doit s’ajuster, on va le faire. À moins qu’il y ait d’autres informations, ce qui pourrait être le cas parce que ça évolue très vite, on ne prévoit pas vacciner plus d’animaux. Ça peut causer beaucoup de stress chez l’individu. Il faut y aller avec raison et calculer la balance entre les bénéfices et les inconvénients », souligne Dre Émilie Couture.
Des cas ailleurs
Au cours des derniers mois, des cas de COVID-19 ont été répertoriés dans d’autres institutions aux États-Unis. Des tigres et des gorilles ont notamment contracté la maladie dans les zoos de San Diego et du Bronx, à New York.
« On ne s’inquiète pas que les animaux soient des vecteurs de contagion pour les humains. Le but est vraiment d’assurer la protection et la conservation de certaines espèces un peu plus susceptibles d’attraper le virus et d’en mourir », termine Mme Couture.