L’évolution rapide des technologies a entrainé une hausse de la consommation des ressources naturelles d’où l’importance de rendre nos gestes, autant que l’exploitation minière, plus verts encore. Pour y arriver, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec a initié en 2020 un plan stratégique sur cinq ans qui inclut des actions de valorisation et de recyclage de même que la création d’un important réseau en R&D, lequel rassemblera tous les acteurs de l’industrie. On s’entend sur une chose : les minéraux d’avenir sont un ingrédient essentiel à l’électrification de notre économie.

Les minéraux d’avenir, c’est quoi?

On les retrouve partout dans notre quotidien. Dans nos tablettes, cellulaires, ordinateurs portables, batteries rechargeables, véhicules électriques, bâtons de hockey, raquette de tennis et bâtons de golf, les minéraux sont partout.

Ils sont aussi très présents dans le domaine de la santé où ils sont utilisés dans la fabrication de médicaments, d’équipements d’imagerie médicale, d’instruments dentaires et de produits cosmétiques.  

Les secteurs de l’innovation et de l’intelligence artificielle n’y échappent pas puisque étroitement liés aux énergies renouvelables (fabrication de panneaux solaire, éoliennes) et à l’électrification des transports.

Il va de soi que les minéraux sont essentiels pour assurer la transition énergétique du Québec, réduire les GES et contribuer à la lutte aux changements climatiques. Saviez-vous que les véhicules électriques vendus au Québec polluent moins que partout ailleurs? Normal puisque notre électricité est propre à 99%. Si le lithium que nous produirons ici contribuera à rendre les batteries plus vertes encore, l’empreinte écologique des voitures utilisant des batteries au lithium s’en trouve elle aussi diminuée.

Connaissez-vous vos minéraux d’avenir?

Il existe deux catégories de minéraux d’avenir : les critiques et les stratégiques. Il n’existe aucun substitut pour ceux de la première catégorie (dont l’antimoine, le cuivre, l’étain et le zinc). En quoi sont-ils critiques? Le risque en matière d’approvisionnement est plus élevé que celui des minéraux stratégiques (comme le lithium, le cobalt, le nickel et le magnésium), indispensables à l’atteinte des objectifs des grandes politiques québécoises vers une économie verte et durable.

Zinc: Le zinc est également très présent dans les alliages utilisés dans les automobiles, les appareils domestiques et les composants électriques.

Terres rares: Elles englobent 15 éléments présents dans les produits du secteur de l'électronique tels que mémoires d'ordinateur, téléphones portables, ampoules fluorescentes. On les utilise dans la fabrication de batteries rechargeables et celle des aimants des turbines éoliennes.

Lithium: Le lithium est contenu notamment dans la fabrication des batteries d'appareils portables et de véhicules électriques. Le secteur des batteries rechargeables est aujourd'hui la principale source de croissance de la demande mondiale.

Les minéraux n’étant pas renouvelables, l’important est de trouver l’équilibre entre satisfaire la demande et poursuivre notre essor, dans une perspective de développement durable. Pour y arriver, le Québec encourage de meilleures pratiques de gestion et l’implantation d’initiatives respectueuses de l’environnement.

Saviez-vous que le Québec a été le premier au monde à implanter les programmes de certification ÉCOLOGO^®, pour les entreprises d’exploration minière et leurs fournisseurs de services, permettant ainsi aux sociétés concernées de démontrer concrètement leur performance en matière de développement durable? 

Encourager l’économie circulaire

Pour répondre à la demande, il ne suffit pas d’accroitre la production minière; on doit se tourner davantage vers le recyclage des minéraux et leur valorisation . Devenir un chef de file en économie circulaire s’avère incontournable.

À l’échelle mondiale, moins de 9% des ressources extraites sont actuellement remises en circulation dans l’économie.

Loin de vouloir valoriser le sous-sol québécois par sa seule exploitation, Québec se préoccupe aussi de la valeur de ses ressources minières apportant des retombées socio-économiques positives pour les communautés locales et autochtones, dans une perspective de développement durable.

Donner une seconde vie aux métaux et minéraux présents dans les résidus miniers et composantes de biens de consommation au quotidien, c’est gagnant! En plus de faire rayonner le Québec partout dans le monde, on stimule notre autonomie, on encourage la création d’emplois de qualité et celle d’une richesse collective durable.

Pour en savoir plus sur les minéraux d'avenir.

Rédaction : Diane Laberge