«C’est inquiétant. Ce qui est rassurant, c’est qu’on sait qu’il y a des solutions. Moi, j’ai décidé ce que j’allais exiger de mon nouveau conseil municipal. Le premier point, c’est d’arrêter d’étendre notre ville au détriment des milieux naturels», a scandé Madeleine Gauthier, porte-parole des Ami.e.s du boisé Quévillon, dans un vibrant discours au terme de la marche.

C’est cet organisme, en collaboration avec l’Association des étudiants et étudiantes du Cégep de Granby (AÉÉCG), qui a organisé l’événement. Un partenariat à refaire, selon Michel Laliberté, responsable des communications des Ami.e.s du boisé Quévillon.

Chaleur inattendue

Les citoyens se sont rassemblés dans le stationnement du Cégep de Granby vers 14 heures et ont effectué un quadrilatère en marchant pour se rendre au parc Victoria et assister à différentes allocutions. Plusieurs slogans à saveur revendicatrice ont été scandés et des klaxons d’encouragement se sont fait entendre au cours de l’heure qu’a duré la marche.

«Pas un degré de plus ni un boisé de moins, tous ensemble pour le climat», pouvait-on entendre.

«On est content que le soleil se soit mis de la partie. Cependant, on s’attendait à ce qu’il y ait un peu plus de monde. Peut-être que c’est dû à la température de ce matin. Au moins, on a remarqué qu’il y avait beaucoup de citoyens qui ont pris leur temps pour venir, ainsi que des jeunes du secondaire. C’est encourageant», note M. Laliberté.

Dans son allocution, Mme Gauthier a rendu hommage aux espaces verts. «Le conseil municipal doit prendre conscience des bienfaits et de la valeur des milieux naturels intacts en zone urbaine. Il n’y a rien de plus précieux que ça», affirme la jeune femme de 18 ans.

Pour la réduction des îlots de chaleur, pour la qualité de l’air, pour les espèces animales : voilà des raisons pour laquelle la porte-parole des Ami.e.s du boisé Quévillon invite la population à faire un choix éclairé au scrutin du 7 novembre prochain.

D’ailleurs, Andréanne Larouche, députée nouvellement réélue de la circonscription fédérale de Shefford, et les trois candidats à la mairie de Granby, Julie Bourdon, Jocelyn Dupuis et Jaouaud El Kaabi, étaient présents à la marche, ainsi que quelques aspirants au poste de conseiller municipal.

Élargir le territoire

En marge de la marche, les Ami.e.s du boisé Quévillon ont annoncé une refonte de leur organisation. Les 170 personnes que forment le mouvement citoyen se nomment maintenant les Ami.e.s des boisés de Granby, pour couvrir tout le territoire de la ville.

«Au fil de notre création, on a discuté avec beaucoup de citoyens et ont s’est rendu compte qu’il y avait d’autres boisés qu’il faut protéger à Granby. Il allait de soi que l’on prenne de l’expansion à l’échelle de la Ville pour être concerné par tous ces milieux», explique Michel Laliberté.

Au total, ce sont cinq nouveaux espaces qui s’ajoutent à celui du boisé Quévillon. De plus, les Ami.e.s des boisés de Granby est devenu un organisme à but non lucratif.

«On est rendu là. On s’est doté d’une nouvelle structure et on veut maintenant discuter avec tous les candidats au conseil municipal de Granby pour leur faire part de nos exigences en lien avec cet important enjeu», conclut M. Laliberté.

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