La nouvelle a été annoncée par la ministre du Développement économique et des Langues officielles du Canada, Mélanie Joly, et par Lyne Bessette, députée de Brome-Missisquoi, en présence de Marie-Josée Turgeon, directrice générale du C2MI.

« Ça fait toujours plaisir d’annoncer des bonnes nouvelles. Grâce à cet appui, C2MI fera l’acquisition d’équipements innovants qui lui permettront d’accélérer son développement et la commercialisation de produits liés à l’industrie économique », a annoncé d’entrée de jeu Mme Bessette.

Dans le cadre du programme Croissance économique régionale par l’innovation, Développement économique Canada (DEC) offre cette enveloppe qui servira à la bonification des installations et à l’achat de matériel de pointe au C2MI. Deux emplois seront directement créés en lien avec la subvention, les nouveaux instruments demandant des techniciens de plus. L’enveloppe devrait cependant aider à produire des dizaines d’autres emplois partout au Canada.

L’expertise du C2MI devrait aider le reste du pays à pallier une problématique grandissante. « Nous assistons présentement à une pénurie de micropuces au Canada. Des usines ferment, notamment dans le sud de l’Ontario, en raison de cela. Le C2MI, en tant que pôle national d’innovation et de recherche et développement, peut soutenir toutes les entreprises au Canada », a déclaré la ministre Joly.

Concrètement, la subvention est destinée à la fabrication de microsystèmes, à l’intégration de composantes optoélectriques et à l’impression de circuits électroniques par sérigraphie. Tout ça dans l’objectif d’accélérer le développement de nouveaux procédés et de nouveaux produits dans les microtechnologies.

La conférence de presse a été suivie d’une visite guidée des installations de quelques entreprises technologiques aménagées au C2MI. Cinq arrêts ont été faits pour que les entrepreneurs et les techniciens présentent leur projet à la ministre Mélanie Joly.

D’une nouvelle technologie d’impression ou de télécommunication, en passant par la transmission de sensations tactiles entre l’humain et son environnement, les scientifiques ont pu expliquer en quoi l’enveloppe de cinq millions $ servira pour leur entreprise. « Quand on y pense, les moteurs de recherche ne servent que l’ouïe et la vue. C’est une question de temps avant que tous les sens soient sollicités sur Internet », avance Mme Joly.

Le C2MI, situé au parc scientifique de Bromont, se veut une « référence internationale en matière d’encapsulation de puces et de microsystèmes électroniques ». Le centre est présent, entre autres, dans les secteurs des communications, de l’aérospatial, de l’énergie et de la défense. Selon le C2MI, la région de Bromont compte 3000 emplois reliés à la microélectronique.