CHRONIQUE / Le 3 mai dernier, dans ma chronique intitulée Le nombril du monde, j’insistais sur l’importance de rompre avec la vision anthropocentrique de la nature, laquelle nous pousse à croire que nous sommes des êtres « exceptionnels » et que nous sommes légitimés d’exploiter la nature et les autres animaux à nos propres fins. J’y évoquais aussi la nécessité de reconnaître la profonde relation qui nous unit au « tout », une relation marquée par des rapports d’interdépendance et de réciprocité. À juste titre, certains lecteurs se sont inquiétés des implications d’une telle approche. Si l’être humain n’est qu’un animal comme les autres, est-ce à dire que tout s’équivaut? Et puis Dieu dans tout ça?