Un café vert, de la semence à la tasse

Rendre entièrement carboneutre son produit phare, du caféier à la tasse: il s’agissait là de la suite naturelle d’un processus entrepris par le Café de la Brûlerie pour réduire le plus possible son empreinte écologique.

Pour bien des Québécois, le café du matin est un carburant essentiel pour commencer la journée du bon pied. Grâce au Café de la Brûlerie de Granby, il sera désormais possible de consommer cette boisson de façon un peu plus verte, alors que l’entreprise devient la toute première à vendre des cafés certifiés carboneutres.


L’an dernier, l’entreprise avait obtenu la certification carboneutre pour la compensation de ses activités quotidiennes de torréfaction et de restauration, devenant ainsi le troisième citoyen corporatif de Granby à obtenir ce titre enviable de la part de la firme LCL Environnement.

Celle-ci a de nouveau été sollicitée par le Café de la Brûlerie afin de rendre entièrement carboneutre son produit phare, du caféier à la tasse. Il s’agissait là de la suite naturelle d’un processus entrepris par le cafetier granbyen pour réduire le plus possible son empreinte écologique et pour offrir des produits et services les plus verts à sa clientèle.

Ce faisant, Luc Baillargeon-Nadeau, directeur du développement durable chez LCL Environnement, a analysé toutes les étapes de la production des grains de café, de leur plantation dans les champs du Sud à leur vente à la brûlerie granbyenne ou dans un point de vente en épicerie. Au total, l’entreprise prépare 25 variétés de café différentes au cours d’une année.

La culture du grain et la torréfaction au gaz naturel constituent les deux activités les plus polluantes du procédé, avec des émissions qui représentent respectivement 47% et 44% de tous les GES produits.

Actuellement répartis dans quelque 70 points de ventes de l’Estrie et de la Montérégie, les sachets sont clairement identifiés avec le logo carboneutre de LCL environnement.

En tout, pour le trimestre d’octobre à décembre dernier, 11 tonnes de GES ont été émises, et donc compensées par la plantation de 81 arbres dans le Nord-du-Québec via le partenaire Carbone Boréal. Actuellement, la production d’un kilo de café génère 6,5 kilos de GES, précise Mme St-François.

Les calculs ont été effectués sur une période de trois mois et seront mis à jour régulièrement. «On aurait pu faire le calcul sur toute une année, mais on voulait un résultat le plus précis possible., mentionne Lisa Auclair, copropriétaire de l’entreprise. Notre but, c’est aussi de s’améliorer. Si on pouvait planter entre 300 et 400 arbres en un an, on serait très fiers.»

Son associé, Maxime Poulin, relève que la pandémie a facilité le calcul. «Dans les faits, comme on n’a pas fait autre chose que de torréfier, ça s’est avéré être un bon moment pour calculer l’impact de notre activité indépendamment du reste», précise-t-il.

Pour le trimestre d’octobre à décembre dernier, 11 tonnes de GES ont été émis, et donc compensés par la plantation de 81 arbres dans le Nord-du-Québec via le partenaire Carbone Boréal.

«Médaille d’or»

D’autres cafés québécois ont obtenu ou sont en voie d’obtenir une certification similaire, mais les offrandes du Café de la Brûlerie sont les premiers dans la région et les premiers de la province à être vendus sous cette étiquette sur le marché. Actuellement répartis dans quelque 70 points de vente de l’Estrie et de la Montérégie, les sachets sont clairement identifiés avec le logo carboneutre de LCL environnement.

Une étiquette que les propriétaires du commerce perçoivent comme une «médaille d’or».

«Il y a quelque chose de nouveau avec la carboneutralité, estime Mme Auclair. Les gens sont de plus en plus soucieux des impacts de leur choix et on sent que le consommateur pourrait voir un plus à choisir notre produit en étant carboneutre.»

«C’est quasiment devenu une marque de commerce, renchérit son partenaire en affaires comme dans la vie. Ce n’est pas une médaille qu’on achète, c’en est une qu’on a méritée avec beaucoup de travail et d’efforts.»