Les enseignants de Val-des-Cerfs votent pour la grève

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska, que l’on voit ici lors d’une manifestation tenue à Granby le 17 février, ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée.

Les élèves qui fréquentent les établissements du centre de services scolaire du Val-des-Cerfs, en Montérégie, pourraient terminer l’école plus tôt que prévu cette année.


Réunis en assemblée générale virtuelle mercredi soir, les membres du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) ont voté à 75 % pour une grève générale illimitée à être déclenchée à partir du 31 mai.

« On dit au gouvernement : c’est le temps d’arrêter de niaiser et d’avoir des négociations franches », indique la présidente du SEHY, Alina Laverrière, en entrevue.

Les enseignants en ont « ras-le-bol » de leurs conditions de travail et sont insultés par les dernières offres de Québec quant au renouvellement de leur convention collective nationale.

« C’est invivable dans les écoles, dit Mme Laverrière. La population doit comprendre que l’éducation passe par de meilleures conditions de travail des profs. Sinon, c’est la qualité de notre société qui va en payer. »

«La population doit comprendre que l’éducation passe par de meilleures conditions de travail des profs, dit la présidente du SEHY, Alina Laverrière. Sinon, c’est la qualité de notre société qui va en payer.»

Double record

Sur les quelque 2000 membres du SEHY, 717 ont participé à l’assemblée, un record selon la présidente. C’est également la première fois qu’un vote sur un mandat de grève obtient un aussi haut taux d’approbation.

Le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais, également affilié à la Fédération autonome de l’enseignement, a aussi adopté un mandat de grève générale illimitée, mercredi soir.

Alina Laverrière mentionne que les enseignants ne souhaitent pas faire la grève, mais « on veut montrer au gouvernement qu’on est sérieux et qu’on veut que ça bouge à la table des négociations ». Elle dit avoir bon espoir que celles-ci aboutissent au cours des prochaines semaines. D’ici là, le SEHY continuera de se faire entendre.

Appréhende-t-elle des critiques au sein de la population? « C’est sûr qu’il y a des gens qui vont considérer que ça n’a pas d’allure et qu’on a de bonnes conditions de travail, dit la présidente. Mais ces gens-là, ça fait combien de temps qu’ils ne sont pas venus dans une école? »

Le manque de services aux élèves et de reconnaissance des profs fait des ravages, dit Mme Laverrière. « Il faut que ça bouge et les membres du SEHY se sont tenus debout. »