Les profs d’Eastern Townships manifestent à leur tour

Une vingtaine d’enseignants d’Eastern Townships se sont postés devant les bureaux du député de Granby François Bonnardel, jeudi.

Au tour des enseignants de la commission scolaire Eastern Townships de manifester pour de meilleures conditions de travail. Une vingtaine d’entre eux se sont postés devant les bureaux du député de Granby François Bonnardel, jeudi, à l’angle des rues Principale et Robinson.


Quelques minutes plus tôt, ils étaient à Cowansville devant les bureaux de la députée de Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, pour dénoncer la lenteur des négociations en cours depuis neuf mois avec Québec pour le renouvellement de leur convention collective.

«On veut de meilleures conditions et un meilleur salaire», a résumé Heidi Yetman, présidente de l’Association provinciale des enseignants québécois (APEQ) dont font partie les professeurs d’Eastern Townships via leur syndicat, l’Appalachian Teachers’ Association.

Les conditions de travail des professeurs, déjà difficiles, ont été aggravées par la pandémie, rappelle Mme Yetman. Les classes sont trop nombreuses, comptent trop d’élèves en difficulté et la pression sur les administrateurs d’école est très forte, d’autant plus qu’il y a pénurie d’enseignants.

«Ça fait longtemps que le gouvernement n’investit pas en éducation», dit-elle.

«Ça fait longtemps que le gouvernement n’investit pas en éducation», dit Heidi Yetman, présidente de l’Association provinciale des enseignants québécois

Pourtant, ajoute la présidente de l’APEQ, Québec a les moyens d’investir davantage, même s’il y a pandémie.

«Ailleurs au Canada, comme en Nouvelle-Écosse et aux Territoires du Nord-Ouest, les enseignants ont récemment eu des augmentations de salaire», dit Mme Yetman, qui insiste que ceux du Québec «sont les moins bien payés au pays».

En grève?

Signe de l’exaspération ambiante, le conseil général de négociations de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à laquelle l’APEQ est affiliée, vient de voter en faveur de la recherche d’un mandat de grève auprès de ses membres.

Il déplore par ce geste «l’absence totale de volonté du gouvernement de déposer des offres pouvant améliorer significativement les conditions de travail» du personnel en éducation.

Les enseignants «ne se sentent pas pris au sérieux» dans la négociation, dit la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, par voie de communiqué. Un débrayage pourrait avoir lieu en février, bien que l’entente récemment intervenue entre Québec et les infirmières pourrait changer la donne, estime Heidi Yetman.

Les professeurs ont dénoncé la lenteur des négociations en cours depuis neuf mois avec Québec pour le renouvellement de leur convention collective.