«Ça faisait longtemps que je voulais faire un spectacle plus intime avec un nombre restreint de spectateurs, mais l’idée avait été écartée, car elle n’était pas viable en raison des coûts de production. Ça dormait un peu dans mes cahiers de notes. Mais quand la pandémie est arrivée, et que la possibilité d’une prestation virtuelle a été envisagée, j’ai ressorti cette idée. J’ai commencé à travailler là-dessus à partir du mois de mai et voilà!»
Le résultat, c’est le spectacle interactif et immersif Interconnectés qu’il a lancé vendredi et qu’il présentera une vingtaine de fois au public québécois d’ici la fin février. Parallèlement, il s’adressera également à ses fans de l’Europe francophone, en adaptant quelques détails à leur réalité.
À partir d’un décor aux allures d’entrepôt, le magicien entrera virtuellement dans les maisons pour un spectacle privé d’environ une heure.
Au programme, sept ou huit tableaux contenant chacun plusieurs tours. «Il y a des numéros qui sont encore plus impressionnants quand on n’est pas dans la même pièce. Il y en a un, entre autres, où la magie va se produire dans la maison», laisse entendre Luc Langevin. Cette magie passera aussi par la boîte de courriels et directement entre les mains des spectateurs, dit-on...
Deux numéros, déjà présentés à la télévision, ont été adaptés pour l’occasion. Tous les autres sont de nouvelles créations.
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Comme le veut la tendance du moment, c’est donc un peu sous forme de «téléconférence» qu’il ira à la rencontre du public, qui devra se brancher via son ordinateur ou sa tablette numérique.
Il y a des numéros qui sont encore plus impressionnants quand on n’est pas dans la même pièce. Il y en a un, entre autres, où la magie va se produire dans la maison
Deux expériences possibles
Il faut savoir que l’expérience ne sera pas tout à fait la même, selon le forfait choisi. Les billets «premium» permettront simultanément à 23 spectateurs de faire partie du spectacle, en étant en interaction directe entre eux et avec Luc Langevin, et en décidant même de l’issue des numéros. «Je vais les appeler par leur prénom et ce sont eux qui décideront de ce que je transformerai, de ce que je téléporterai et de ce que je ferai apparaître ou disparaître.»
Les détenteurs de billets réguliers profiteront des mêmes numéros en direct, participeront à la magie, «mais je ne pourrai pas les entendre ou les voir», explique l’artiste, en précisant que les forfaits sont offerts par connexion et non par personne.
Et selon lui, un spectacle de magie en ces temps de pandémie, c’est exactement ce dont les gens ont besoin. «Ça tombe à point. Il y a définitivement un désir d’émerveillement et c’est bien facile à comprendre avec tout ce qu’on vit.»
Défi différent
Luc Langevin affirme que la préparation d’une telle prestation virtuelle se compare aux spectacles traditionnels, en terme d’équipe — une trentaine de personnes y travaillent — et de budget. C’est la manière de faire les choses qui n’est pas du tout la même. «Je dirais que le défi est différent, mais ce n’est pas plus facile ou difficile.»
Et la marge d’erreur dans tout cela? «J’ai autant de chances de me tromper que dans un spectacle en salle; c’est seulement plus visible! La caméra vient chercher des choses qui, sur scène, passeraient inaperçues. Même si les gens sont dans leur salon, ils voient mes mouvements de très près. Surtout que c’est tourné en un seul plan-séquence d’une heure, sans coupures. C’est important pour moi qu’il y ait le plus de choses visibles possible pour que la magie opère. J’ai même fait fabriquer des tables sur mesure, plus haute, pour montrer qu’il n’y a personne cachée en dessous pour m’aider. Je suis un peu plus à nu, je dirais.»
Pour se procurer un billet numérique, on visite le site luclangevin.com.