Cette semaine, je vais conclure avec la deuxième partie de cette chronique en vous renseignant davantage sur le parcours de ce jeune agent âgé de seulement 26 ans, mais également sur sa façon de se distinguer dans ce monde où il n’est pas toujours facile de se faire une place au soleil.
99
« De faire carrière dans la Ligue nationale, j’y ai rêvé jusqu’à mon tout dernier match comme joueur, qui a eu lieu au mois de mars dernier. Jusque-là, en plus de jouer au niveau universitaire à Edmonton en Alberta, j’étais devenu le gardien d’urgence des Oilers dans la LNH. »
« J’y ai d’ailleurs vécu plusieurs bons moments : j’assistais à tous leurs matchs, je côtoyais les joueurs sur une base régulière et j’ai également eu la chance de pratiquer avec les Maple Leafs de Toronto lors de leur seul et unique passage de la saison. Comme ils avaient joué la veille à Calgary, ils avaient donné congé d’entraînement à leur partant Frederik Andersen, qui devait garder les buts le lendemain. J’ai donc pu affronter les tirs des Matthews, Marner et compagnie. Tout un thrill ! »
Mais comment a-t-il pu se rendre là ?
« Je suis avant tout un petit gars d’ici. J’ai joué dans l’organisation de l’Avalanche AA pour ensuite me retrouver avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne au niveau midget AAA pour deux saisons. Sélectionné par les Mooseheads de Halifax lors du repêchage de 2011, j’y ai joué un an, étant notamment le substitut de Zachary Fucale, un ancien 2e choix du Canadien, en plus d’avoir été le coéquipier des Jonathan Drouin et Nathan MacKinnon. »
« Puis, à 18 ans, je suis parti jouer dans la Ligue junior A de l’Alberta pour la formation de Drayton Valley, qui est située à environ 75 minutes d’Edmonton. Dans l’Ouest, peu importe la saison, il y a énormément de joueurs qui obtiennent des bourses d’études afin de pouvoir évoluer l’année suivante dans des collèges américains. À force de me renseigner ou de recevoir moi-même des appels, il va sans dire que j’en ai beaucoup appris en ce qui concerne les différents cheminements. Dans mon cas, en ayant joué un an dans la LHJMQ, je savais pertinemment que j’y avais perdu mon éligibilité. »
« Mais lorsque je suis arrivé au niveau universitaire canadien à Edmonton à 20 ans, mon petit frère jouait ici au Québec au niveau collégial. Quand je descendais et que j’allais le voir jouer, les parents, sachant que j’étais au courant des procédures, venaient me voir afin que je les renseigne davantage à ce sujet. »
« J’ai donc fait des sessions d’informations afin de leur venir en aide. Plus j’en donnais et plus je constatais que j’adorais aider et parler aux jeunes. J’ai fait ça pendant 2 ans. »
« J’étais rendu à 22 ans. Auprès des jeunes, j’avais donc une certaine crédibilité, car je savais ce qu’il ressentait. J’étais passé par là moi aussi ! Ça ne me dérangeait pas non plus de lâcher des coups de téléphone pour eux afin de leur trouver des opportunités. Pendant ce temps, de mon côté, ça me permettait de me faire de nouveaux contacts : c’était donc win-win comme situation.
« Pour les parents, disons que j’avais beaucoup de crédibilité en tant que joueur junior et universitaire et pour être franc, je percevais qu’au fil de nos discussions, ils voyaient bien que j’étais une bonne personne. »
« Pour ma part, j’ai eu quelques agents tout au long de ma carrière. Il y a des choses que j’ai aimées et d’autres non. C’est à partir du moment où j’ai mis toutes mes observations sur papier que j’ai créé l’identité de mon entreprise, Smart Hockey Advising. »
Une crédibilité à bâtir dans l'Est
Avec une clientèle avoisinant les 70 joueurs provenant tant du Canada que des États-Unis, on peut affirmer sans trop se tromper que les affaires de Marc-Olivier tournent rondement. Allant de joueurs de 14 ans jusqu’à des professionnels, sa liste de clients est assez impressionnante merci.
Pour y avoir jeté un coup d’œil, notons que 3 ou 4 sont d’ores et déjà assurés d’être sélectionnés lors du prochain repêchage bantam de la Ligue junior de l’Ouest, dont l’excellent espoir dont tout le monde parle Adam Wilke, un ailier gauche de 14 ans qui mesure déjà 6 pieds, tandis que 7 ou 8 autres devraient trouver preneur au sein de la séance de sélection de la LHJMQ prévue pour juin prochain. Tout porte donc à croire que son entreprise a le vent dans les voiles.
« C’est ma première année depuis les 4 dernières où je serai au Québec à temps complet. Il est évident que cela va m’aider énormément dans le recrutement d’une nouvelle clientèle tout en ayant un impact sur le suivi de mes joueurs d’ici qui sont déjà mes clients. Ce que je recherche en priorité, avant de parler du talent du joueur proprement dit, ce sont de bonnes personnes, des jeunes travaillants qui sont prêts à tout pour réussir et surtout, qui veulent apprendre. Ça, c’est mon objectif à court terme. »
« À moyen terme, j’aimerais bien devenir l’agence par excellence pour tous les joueurs élites du Québec, tandis qu’à long terme, j’espère pouvoir agrandir mon équipe, qui compte déjà sur 4 recruteurs et/ou responsables des différents suivis, soit un dans l’Ouest, deux au Québec et un autre pour les Maritimes et les États-Unis. »
C’est le moins que l’on peut souhaiter à ce jeune vraiment sympathique.