Maxence Parrot veut de la neige!

Maxence Parrot est en rémission du lymphome de Hodgkin depuis plus d’un an. « Je suis content, c’est certain, mais je ne calcule pas ça en matière de semaines, de mois ou d’années. Moi, je calcule ça en nombre de tests qui me disent que tout est beau. Et jusqu’à preuve du contraire, tout est beau! », dit-il.

Maxence Parrot ne s’en est pas vanté cet été. Mais voilà, ça fait maintenant plus d’un an qu’il est en rémission du lymphome de Hodgkin, cette forme de cancer qui s’est attaqué à un des plus brillants athlètes de chez nous.


« Je suis content, c’est certain, mais je ne calcule pas ça en matière de semaines, de mois ou d’années, explique le planchiste. Moi, je calcule ça en nombre de tests qui me disent que tout est beau. Et jusqu’à preuve du contraire, tout est beau ! »

Parrot fait évidemment l’objet d’un suivi très serré de la part de ses médecins. Et il se dit en pleine forme et prêt à entamer une nouvelle saison, saison qui risque d’être bousculée par la pandémie.

« Sérieusement, je suis top shape. Mon système immunitaire est fort et je ne suis pas plus à risque que les autres qui sont en santé de contracter la COVID-19. Ça va vraiment bien. »

Mais le jeune homme, qui vit maintenant à Shefford, n’oubliera tout de même jamais ce qu’il a vécu. Et c’est pourquoi il sera à nouveau ambassadeur d’Illumine la nuit, cette activité caritative mise sur pied par la Société de leucémie et lymphome du Canada, qui aura lieu de façon virtuelle, COVID oblige, le 24 octobre prochain.

« Si je suis encore là aujourd’hui, on va se le dire, c’est en raison de la recherche. En 1960, le taux de survie de quelqu’un qui était atteint du lymphome de Hodgkin était de 10 %. Aujourd’hui, il est de 85 %. Ce que je veux, c’est qu’on monte ça à 100 %. Et pour ça, ça prend des sous pour la recherche. »

Pas de quarantaine

Maxence Parrot affirme avoir passé un bel été. Il s’est entraîné, il a joué au tennis, il a travaillé autour de la maison et il s’est impliqué pour la peine dans les activités du resto (Le Numéro 7, Brasserie moderne) que lui et des partenaires ont ouvert à Saint-Jean-sur-Richelieu. Oui, il avouera qu’il a un brin de misère à rester en place.

« Mais il y a une chose qui me manque : la neige, reprend-il. La neige, c’est ma vie et je ne lui ai pas touché depuis le mois de mars. Ça fait longtemps. J’aurais pu aller dans les Alpes suisses cet été, mais il n’était pas question que je m’impose une quarantaine au retour. En novembre, par contre, je vais aller au Yukon. »

Car on a beau dire, la prochaine saison approche. Elle devrait débuter en décembre. Et malgré tout ce qui se passe, elle sera importante puisqu’il s’agira d’une année qualificative en vue des Jeux de 2022 de Pékin.

« Le calendrier est sorti, mais reste à voir comment ça va s’organiser. On parle de plus en plus de blocs de compétitions, qui nous permettraient d’être un moment tous ensemble en Europe, un autre en Asie, un autre en Amérique du Nord. Finalement, ce serait comme notre bulle à nous. Si d’autres sports ont réussi à le faire avec succès, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas y parvenir à notre tour. »

On le sent fébrile. Clairement, il a hâte de renouer avec la compétition, avec la vraie affaire.

« La compétition, on vit pour ça. J’adore m’entraîner sur la rampe de lancement à Sainte-Agathe, dans les Laurentides, mais t’as besoin de plus que ça à un moment donné. Quand tu fais du surf des neiges, tu veux être dans la neige ! »

Avouons que ça fait du sens.

Maxence Parrot lors des Jeux de PyeongChang en 2018.

Les Jeux

Maxence Parrot ne semble pas craindre pour les Jeux de Pékin. Mais il avoue qu’il a eu mal pour tous ces athlètes qui ont été privés des Jeux de Tokyo cet été.

« Nous, en surf des neiges, on a la chance que tout ne tourne pas uniquement autour des Jeux, précise-t-il. C’est important, c’est sûr, mais ce n’est pas le seul gros morceau dans notre calendrier. Il y a les X Games, il y a autre chose. Mais reste que lorsque tu t’entraînes intensément pendant quatre ans pour vivre cet événement et que ça tombe, ça doit être terrible. À travers, il y en a sûrement qui auraient dû être à Tokyo cet été et qui n’y seront pas l’an prochain. C’est triste… »

Parrot a l’impression que les Jeux de PyeongChang, où il a remporté l’argent en slopestye en 2018, c’était hier. Mais pour quelqu’un comme lui, qui a appris qu’il n’y a pas une seconde à perdre dans la vie, le présent et le futur ont préséance sur le passé.

« J’ai 26 ans et je regarde en avant, pas en arrière. C’est certain que lorsque je regarde ma médaille, je suis heureux, mais comme j’en veux d’autres, comme je veux réaliser d’autres exploits, ça ne me nourrit pas longtemps. Le temps passe vite et on n’a pas le temps de rester arrêté longtemps à la même place… »

Pour plus d’informations sur Illumine la nuitsllcanada.org