Du bonheur à savourer

Étudiantes de la première cohorte granbyenne en coordination d’événements, Élisabeth Mathieu, Pascale Gauthier et Amélie Boudreau-Bédard ont choisi de joindre l’utile à l’agréable en organisant une campagne de sociofinancement qui profitera aux familles desservies par le Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Yamaska.

Des étudiantes du Cégep de Granby font d’une pierre deux coups en lançant une campagne de sociofinancement afin d’offrir un moment de répit à des familles qui fréquentent le Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Yamaska. Leur projet : s’allier de généreux restaurateurs de la région qui offriront un repas aux enfants plus vulnérables et leurs proches.


« Notre véritable objectif est de nourrir les 30 familles qui fréquentent le centre », indique Amélie Boudreau-Bédard, l’une des instigatrices du projet baptisé « S’unir pour offrir un repas » avec ses camarades Élisabeth Mathieu et Pascale Gauthier.

La pandémie a bouleversé le plan des étudiants inscrits à la formation en coordination d’événement, une attestation d’études collégiales (AEC), qui devaient organiser une marche écoresponsable, ce qui n’est plus possible dans les circonstances.

La formule a été revue et les étudiants ont été invités à créer un nouveau projet, seul ou en petit groupe, pour organiser de A à Z l’événement de leur choix. « On s’est demandé : quels sont les besoins auxquels nous pourrions répondre en ce moment ? », explique Mme Gauthier.

Après avoir songé à offrir des paniers alimentaires, le trio a opté pour la livraison de repas congelés concoctés par des restaurateurs de Granby et des villes environnantes.

Ils seront offerts aux familles qui fréquentent le Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Yamaska, dont la mission est de permettre aux enfants d’atteindre leur développement optimal, de voir leurs droits respectés et défendus.

« Tout le monde commande au restaurant et ça procure un moment de bonheur, estime Amélie Boudreau-Bédard. On veut faire découvrir aux familles quelque chose qu’elles n’ont peut-être pas goûté ou qu’elles n’ont pas l’habitude d’avoir. »

« On veut leur offrir un petit luxe », renchérit Élisabeth Mathieu.

Une campagne de sociofinancement a été lancée via la plateforme GoFundMe, dont le lien est disponible sur la page Facebook « S’unir pour offrir un repas ».

L’objectif des étudiantes était de récolter 2000 $. Vingt-quatre heures après le lancement, elles avaient recueilli la moitié de la somme. Et en quelques jours seulement, l’objectif a été dépassé !

Concrètement, les étudiantes veulent s’allier de restaurateurs qui accepteront de concocter les repas qui seront payés grâce aux dons récoltés. Les instigatrices souhaitent également que ceux et celles qui embarqueront dans leur projet acceptent d’offrir gracieusement à leur tour des repas qui seront livrés dans la semaine du 6 juillet.

Tout le monde commande au restaurant et ça procure un moment de bonheur. On veut faire découvrir aux familles quelque chose qui n’ont peut-être pas goûté ou qui n’ont pas l’habitude d’avoir.

« Souvent, les restaurateurs se retrouvent avec des surplus et c’est avec ces surplus qu’ils peuvent nous offrir des repas. On ne veut pas que ça leur coûte cher. Beaucoup offrent des commandes pour emporter en ce moment, donc pour eux, la formule n’est pas plus compliquée », estime Mme Boudreau-Bédard.

Une liste de restaurateurs qui seront bientôt sollicités a été dressée. Les étudiantes sont aussi à la recherche de boîtes pour y déposer les repas et d’un véhicule réfrigéré.

« On veut vraiment que l’argent amassé soit utilisé seulement pour l’achat des repas », insiste Mme Gauthier.