Pour y arriver, il a parcouru en moyenne une cinquantaine de kilomètres par jour. C’est en quête d’un défi supplémentaire qu’il a décidé de réaliser la traversée plus rapidement, alors que l’événement en version virtuelle se déroule normalement sur 122 jours, du 1er mai au 31 août.
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À trois jours de la fin de son défi, il lui restait 203 kilomètres à marcher dans Granby et ses alentours. Sa vingtième journée, le 20 mai, s’est terminée aux alentours de minuit, après 73 km. Plusieurs personnes ont répondu à son appel et ont marché en sa compagnie. Du lot, son oncle Gilles, qui l’a motivé à compléter les sept (presque) derniers kilomètres encore au compteur avant la fin de la journée.
La Grande Traversée virtuelle du Tennessee est une course de 1021 km. Les 21 kilomètres manquant pour terminer officiellement le défi ont été faits le lendemain, ce qui le place en 18e position, côte à côte avec 4 autres personnes qui ont terminé le défi en 21 jours également, parmi les 19 349 participants répartis dans 66 pays.
Bilan
Dans sa dernière vidéo quotidienne, réalisée quelques instants après avoir complété son défi, il dresse un bilan de son expérience.
«Je suis fier de l’avoir complété, les défis il faut les faire pour soi. Par contre, 1000 km sur 20 jours, autour de la ville où j’habite, parce que je n’ai été nulle part, c’est vraiment très inutile, vraiment. Je l’ai fait une fois, je suis très heureux, mais c’est inutile», a-t-il rigolé, avant de revenir sur sa position quelques jours plus tard.
«Il y a plusieurs personnes qui ont réagi à ce commentaire-là et ça m’a beaucoup fait réfléchir, précise-t-il. Je me rétracte, ce n’est pas vrai que ça a été inutile.»
Il reconnait qu’il a été au bout de son projet, ce qui lui procure un sentiment d’accomplissement «formidable» ; qu’il a appris à gérer ses doutes, une force qui va lui servir au quotidien ; et qu’il a réussi à inspirer bon nombre de ses proches à dépasser leurs limites.
Au fil de son aventure, le Granbyen a eu le temps de laisser son esprit réfléchir sur «ce qui est essentiel». «Ma réponse tourne autour de la simplicité : aller marcher — je ne suis même pas tanné —, être au contact de la nature, boire de l’eau et être proche de ceux qu’on aime», témoigne-t-il.
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Un coup de main en CHSLD
Le contexte sanitaire a entraîné l’annulation des nombreux événements sportifs et conférences que Pierre Beauregard avait à l’horaire dans les prochains mois. L’athlète a donc décidé de s’inscrire sur la plateforme JeContribue afin de mettre l’épaule à la roue dans la lutte contre la COVID-19. Ce sera aussi l’occasion pour lui de découvrir un métier qui l’a toujours intéressé, puisque ses deux parents ont œuvré dans le domaine durant la majorité de leur vie.
Les organisateurs ont proposé aux plus motivés de réaliser aussi la traversée de 1000 km de retour, ce que Pierre entreprendra en donnant de son temps dans un CHSLD.
Il essayera de parcourir en moyenne 25 kilomètres par jour, lors des 100 jours restants du défi. «Allez-y pour vos défis, pour vos rêves, pour vos projets et essayez-les tous. Parfois la conclusion sera celle que vous voulez, d’autres fois elle ne le sera pas, mais vous l’aurez essayé», conclut le conférencier, qui se propose pour vous accompagner dans vos défis de plein air en prenant contact avec lui sur son site pleinairenor.ca.