Tuer la COVID-19 à l’aide de la lumière UV

Plusieurs compagnies chinoises de transports se sont tournées vers la lumière ultraviolette (UV) pour désinfecter leurs véhicules.

Plusieurs compagnies chinoises de transports se sont tournées vers la lumière ultraviolette (UV) pour désinfecter leurs véhicules : un procédé plus rapide et efficace que les solutions chimiques.


«C’est une technologie utilisée dans le monde médical depuis des années, notamment pour désinfecter les chambres chirurgicales après une opération», explique le président de l’entreprise québécoise Titan Sécurité, Ghenadie Odobescu, qui s’est entendu avec une entreprise américaine qui fournit ce genre d’équipement pour les déployer au Québec.

La lumière UV permet de tuer 99,99% de tous les virus, bactéries, microbes et champignons qui se trouvent sur la surface qu’on irradie en quelques minutes, ce qui demande moins de temps et de ressources humaines que de réaliser une désinfection à la main avec des produits chimiques, plaide-t-il. 



Les rayons ultraviolets dans le spectre électromagnétique.

Cette technologie est efficace pour la désinfection de l’eau, de l’air et des surfaces et repose sur l’effet germicide du rayonnement UVC. C’est aussi une technique efficace contre une grande variété de micro-organismes, y compris ceux qui sont résistants au chlore.

La lumière UV est-elle dangereuse ? Pas lorsqu’elle est utilisée correctement, plaide le président de Titan Sécurité. C’est pourquoi l’entreprise offrira la possibilité à ses clients d’acheter le service de désinfection avec un agent qui se rendra sur place pour faire les manipulations, ou bien de suivre une formation sur la méthode d’utilisation sécuritaire et de louer uniquement l’équipement. Les grandes entreprises pourront faire l’achat de tels appareils à partir de 50 unités et plus.

La lampe à UVC portative The Blade mesure 45 cm x 12,5 cm x 15 cm et pèse moins de 5 livres.

Les produits

«On attend les produits la semaine prochaine et on va les tester chez nos clients : épiceries, centres pour personnes âgées, banques, pharmacies, salles de serveurs, usines qui fonctionnent 24/7 comme service essentiel», indique M. Odobescu, qui a déjà réalisé quelques essais concluants et qui entend bien proposer cette solution à la Société de transport de Montréal (STM).

Deux options seront offertes : le petit modèle portatif d’une longueur de 45 cm et d’un poids d’environ 5 livres, The Blade, et le modèle plus imposant de 85 livres, qui mesure 120 cm par 51 cm de long et de large, le MRS33-8.



L’unité mobile MRS33-8 mesure 120 cm x 51 cm x 51 cm et pèse 85 livres.

«Imaginons que vous êtes une épicerie, avec beaucoup de caissiers et caissières. Il y a déjà un employé là-bas qui se promène et qui désinfecte avec des produits chimiques les différentes surfaces, mais dans notre cas, il n’aura qu’à irradier 10-20 secondes sur chaque caisse et il va pouvoir le faire à chaque 2-3 heures», avance M. Odobescu.

L’autre modèle, plus gros, peut être déposé dans une pièce le temps de la désinfection - on parle ici de moins d’une minute pour réaliser l’opération dans un ascenseur, affirme-t-il. Ce modèle est équipé de détecteurs de mouvements pour s’arrêter si quelqu’un fait irruption dans la pièce alors que le processus est en marche.

Un peu de science

La lumière dont il est question ici n’est pas produite par une simple blacklight, mais par un appareil capable de diffuser une lumière UV avec une longueur d’onde comprise entre 200 et 280 nanomètres (nm), afin que l’effet germicide soit le plus efficace.

«L’effet germicide le plus puissant se produit entre 205 et 280 nm, avec un pic de sensibilité germicide des micro-organismes situé à 265 nm», précise la brochure d’explication de la technologie.

Prêt pour le futur

Ghenadie Odobescu croit que la pandémie actuelle nous forcera à revoir nos habitudes sanitaires. Titan sécurité s’est entendue avec une firme européenne pour une gamme de produits qui s’installeront de manière permanente et qui réaliseront les opérations de désinfection lorsque, par exemple, les locaux d’un bureau seront vides. «C’est la réalité du futur», plaide-t-il.