«Le but de l’activité, c’est d’approfondir nos connaissances du système parlementaire et de notre gouvernement. Pour moi, la meilleure façon d’apprendre, c’est de plonger dans le vif du sujet», explique la Granbyenne de 20 ans.
Son intérêt naissant pour la chose politique est ce qui l’a motivée à s’inscrire à la simulation. «Je trouve ça passionnant! C’est un super contexte d’apprentissage», lance celle qui a notamment participé à l’organisation du débat électoral tenu au cégep lors des plus récentes élections.
Se glisser dans la peau d’un député, le temps d’une semaine, lui a permis de mieux comprendre le processus parlementaire, quelque chose qu’elle n’aurait pas appris dans le cadre de sa formation académique.
«Je recommande cette expérience à tous ceux qui seraient curieux d’en apprendre plus sur la politique, indique Camille Maltais. Beaucoup hésitent à s’inscrire parce qu’ils ne connaissent pas grand-chose en politique. Il ne faut pas se mettre de barrières, au contraire; c’est une excellente façon d’apprendre.»
Être à l’affût
Depuis lundi et jusqu’à ce vendredi, 145 étudiants de niveau collégial sont réunis dans la capitale où ils incarnent, le temps de quelques jours, le député de l’une des 125 circonscriptions de la province ou un journaliste affecté à la couverture des travaux parlementaires.
Trois projets de loi retenus à la faveur d’un vote tenu dans les cégeps ont été élaborés par ces jeunes adultes, puis débattus dans l’hôtel du Parlement: une loi sur la reconnaissance des diplômes et des compétences professionnelles, une autre visant l’autosuffisance alimentaire, et une troisième visant à enrichir la culture politique des Québécois.
Camille Maltais, elle, a occupé le poste d’adjointe à la ministre de l’Éducation, un poste qui lui a démontré l’importance d’être à l’affût. «J’ai collaboré avec elle pour préparer les discours et pour travailler les projets de loi, explique la principale intéressée. Ça implique beaucoup de recherche documentaire et dans les médias afin de pouvoir bien répondre aux questions.»
«J’ai découvert que c’est un gros travail de collaboration. On doit travailler en équipe, poursuit-elle. Et puis, qu’il y a beaucoup de revirements de situation! Il faut voir chaque situation sous différents angles et faire preuve de beaucoup d’esprit d’analyse.»
En plus de prendre la parole en Chambre, les participants ont pu profiter d’une visite de l’hôtel du Parlement et de la bibliothèque de l’Assemblée nationale, des lieux qui frappent par leur grandeur et leur caractère historique et solennel.
Les jeunes parlementaires ont également pris part à des caucus et des séances de formation, en plus d’élire leurs pairs à des fonctions parlementaires, entre autres.
L’addition de toutes ces activités s’est traduite par de longues journées, s’étalant parfois sur plus d’une douzaine d’heures. «Les journées sont chargées! On est chanceux quand on a une heure de pause pour manger. Mais ça passe super vite!»
Le Forum étudiant siège annuellement à l’Assemblée nationale depuis 1992, ce qui a permis à plus de 3000 étudiants de niveau collégial de se familiariser avec le parlementarisme québécois.