La municipalité de Bromont doit trouver le moyen de gérer sa croissance tout en développant des créneaux comme l’essor du parc scientifique. « On est condamnés à vivre de revenus de taxation. On sait que le parc scientifique est un endroit qui peut amener de bons montants d’argent à la Ville. [Celui de Bromont] est très peu développé. Comme on n’attire pas des mouches avec du vinaigre, il faut s’assurer d’être prêt à recevoir des entreprises qui veulent s’en venir à Bromont », a indiqué le maire Louis Villeneuve lors de la présentation du budget aux médias.
À ce chapitre, un des projets phares pour 2020 consiste à injecter 2,75 millions $ pour desservir 9 millions de pieds carrés de terrains industriels inoccupés appartenant à la Ville.
Pour soutenir la croissance tout en épargnant le plus possible le portefeuille des contribuables, un gel des indices de taxation a été préconisé. Celui des résidences demeure donc à 0,76 $ par 100 $ d’évaluation, et de 0,79 $ pour les immeubles de six logements et plus. Le taux commercial reste à 1,69 $. Idem pour celui du secteur industriel, qui sera inchangé à 2,25 $. Seule la taxe agricole a fléchi de 0,11 $. En ce qui concerne la tarification des services résidentiels, la collecte et le traitement des matières résiduelles sont en augmentation de 23,50 $.
Globalement, la valeur foncière du parc immobilier de Bromont est en hausse de 8,1 %, atteignant plus de 2,3 milliards en 2020. La valeur moyenne d’une résidence à Bromont sera de 387 789 $, en hausse de 7,7 % comparativement au rôle d’évaluation précédent. En fait, la croissance de la valeur foncière est comprise entre 1,4 % pour le domaine non résidentiel et 27,3 % pour le secteur agricole.
Ainsi, les citoyens ayant une résidence desservie de valeur moyenne auront une augmentation de leur compte de taxes de 227 $, une hausse de 6,73 %. Cette hausse est de 233,50 $ (7,87 %) pour une demeure de valeur équivalente non desservie.
Dépenses et revenus
Les taxes et tarifications représentent 66,71 % des revenus de Bromont pour 2020, soit environ 27 millions $ sur un budget global de 32,8 millions $. Les différents transferts gouvernementaux permettront de renflouer les coffres de la Ville de 552 300 $, en augmentation de 30,63 % comparativement à 2019.
La colonne des dépenses s’élève à un peu plus de 27,2 millions $, en croissance de 8,89 % pour l’année à venir. Parmi les hausses les plus significatives à ce chapitre, notons le secteur du transport qui coûtera aux contribuables bromontois 4,2 millions $, soit 12,28 % de plus qu’en 2019. Le montant pour la « gestion du territoire et urbanisme » est d’un peu plus de 2 millions $ (hausse de 17,01 %). En ce qui a trait à la masse salariale des employés municipaux, l’application des conventions collectives coûtera 350 000 $. Une somme de 320 000 $ est consentie pour l’embauche de nouvelles ressources, notamment au service du greffe et affaires juridiques, aux travaux publics, aux services techniques et à l’approvisionnement.
« Au conseil, on s’est toujours dit avant d’embaucher, soyons certains qu’on a besoin de quelqu’un. Et là, je peux dire que chaque poste ajouté dans ce budget est incontournable si on veut maintenir le même niveau de services aux citoyens », a indiqué le maire Louis Villeneuve.
Du côté de l’endettement total net à long terme, l’indice est en baisse quasi constante depuis 20 ans, atteignant 2,35 $ par 100 $ de richesse foncière en 2020.
Parmi les principaux projets à venir, notons l’agrandissement du centre culturel St-John. La réfection du chemin de Granby et de plusieurs autres artères routières puis la contribution pour la construction du vélodrome couvert sont aussi au programme.
Pour de plus amples renseignements, consulter le budget en ligne via le site de la Ville, bromont.org.