Pour le directeur général du RESAM, Marc Beaudoin, le projet est d'autant plus intéressant «parce qu'on a souvent mis en opposition l'aménagement forestier et la conservation de la nature». Or, les deux organismes ont signé un partenariat de deux ans renouvelable visant à faire comprendre l'importance des boisés privés dans le maintien de grands corridors forestiers reliant les Appalaches à la forêt boréale.
Pour y arriver, des outils seront mis à la disposition de ces propriétaires afin de bien saisir leur rôle dans la conservation d'espèces animales et végétales. L'initiative vise aussi les MRC, les municipalités, les réseaux d'intervenants locaux et les citoyens.
Le CNC et le RESAM prévoient qu'en raison des changements climatiques, les espèces sauvages du Québec migreront vers le nord de 45 km en moyenne aux dix ans. «Si la forêt change, l'habitat change aussi», fait Marc Beaudoin comme équation. Les corridors forestiers sont donc essentiels à l'adaptation aux bouleversements naturels de ces espèces.
En plus des 28 700 propriétaires de lots boisés, le RESAM compte 39 groupements forestiers pour 1,53 million d'hectares de lots boisés sous aménagement. Le chiffre d'affaires s'élève à 181 millions$.