Des candidats carboneutres dans la région

La candidate conservatrice dans Shefford, Nathalie Clermont, et le président de Carboneutre Québec, Maxime Comptois

La lutte aux changements climatiques sera un enjeu phare de la prochaine campagne électorale. La candidate conservatrice Nathalie Clermont, qui brigue les suffrages dans la circonscription de Shefford, ainsi que le bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay dans la circonscription de Saint-Hyacinthe-Bagot se sont engagés à mener des campagnes «carboneutres».


Pour compenser les émissions de gaz à effets de serre qui seront dégagées dans l’atmosphère durant les cinq semaines de la campagne électorale, les candidats se sont associés à un organisme environnemental de leur comté respectif qui mesure l’empreinte écologique de leur campagne et calcul le nombre d’arbres à planter pour atteindre le seuil «carboneutre».

L’équipe de Nathalie Clermont et celle de l’entreprise granbyenne Carboneutre Québec évaluent, grâce à différents outils, que la mise en terre de 12 épinettes noires suffira pour contrebalancer 1,71 tonne de CO2 émise lors de la campagne.

«La principale partie des émissions de GES lors d’une campagne vient des déplacements en voiture, mais c’est également tous les appareils technologiques utilisés», explique le président de Carboneutre Québec, Maxime Comptois.

Le candidat du Bloc québécois dans Saint-Hyacinthe-Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, accompagné de l’environnementaliste et fondateur de Plus d’arbre.eco, Jacques Tétrault

L’empreinte écologique de toute la durée de vie d’un appareil est donc prise en compte — de la construction jusqu’au recyclage d’un cellulaire, d’un ordinateur ou d’une imprimante — et est ensuite divisée sur cinq semaines. Même la production des pancartes électorale a été prise en compte, ajoute la candidate conservatrice, qui promeut l’importance des petits gestes quotidiens pour faire une différence.

C’est pourquoi on ne retrouve aucune bouteille de plastique dans ses bureaux et que les déplacements de son équipe se font en covoiturage, fait-elle valoir.

Les conifères seront plantés dans la forêt boréale au nord du lac Saint-Jean et devraient y survivre environ 200 ans, pour une dépense d’environ 130$.

« Ils seront plantés sur une terre publique et protégée par le gouvernement du Québec», assure Maxime Comptois, dont l’expertise sera aussi requise par d’autres candidats. La lutte aux changements climatiques n’est pas le combat d’un parti, mais de tous, ajoute-t-il.

S’il est élu, Simon-Pierre Savard-Tremblay s’engage à maintenir cette initiative durant son mandat comme député et souhaite en faire la norme à Ottawa, «Si 338 députés pouvaient contribuer à la plantation d’arbres, notre situation collective s’en trouverait substantiellement améliorée», a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Nathalie Clermont a aussi pris cet engagement.