L’annonce selon laquelle Groupe Capitales Médias, qui détient La Voix de l’Est et cinq autres quotidiens, se dirigeait vers la faillite a eu l’effet d’une onde de choc dans le milieu des affaires granbyen, soutient le président du conseil d’administration de la CCHY, Me David F. Ménard.
« On a été mis au courant en même temps que tout le monde, indique-t-il. Plusieurs membres du c.a. se sont réunis et on a senti le besoin de témoigner notre appui. On a toujours reconnu qu’on était choyés de faire partie d’une communauté d’affaires qui avait un quotidien. »
« On avait des échos que ça allait pas très bien, tout en sachant que la situation semble généralisée dans le domaine, poursuit le président. Je comprends que les gens s’annoncent davantage sur Google maintenant, mais il y a encore beaucoup de gens qui aiment lire un journal papier. »
D’ailleurs, à son étude, le notaire remarque que bon nombre de ses clients consultent la version papier du quotidien en attendant leur rendez-vous. Lui-même est un fidèle abonné depuis nombre d’années. « Chaque année, je ne me pose pas la question au moment de renouveler mon abonnement. C’est automatique », confie-t-il.
Une « entreprise d’ici » comme celles qui composent la CCHY, La Voix de l’Est « couvre un immense territoire, permettant ainsi de tenir au courant des dizaines d’entrepreneurs sur ce qui se passe chez eux, mais aussi chez leurs voisins qui peuvent vivre des problématiques similaires ».
« Si une nouvelle touche nos entrepreneurs, c’est certain que nous l’avons lu dans La Voix de l’Est et je peux vous assurer que ça va en jaser dans nos bureaux », a fait valoir dans un communiqué la directrice générale de la CCHY, Claude Surprenant, pour qui « les médias écrits, en particulier les médias régionaux, sont des sources privilégiées d’information locale, essentielles pour la vitalité des régions et pour le développement socioéconomique. »
« Oui, le quotidien a besoin des annonceurs locaux, mais n’oublions pas que l’inverse est aussi vrai. Plusieurs entreprises d’ici se sont fait connaître ou même reconnaître à travers les pages de La Voix de l’Est. Accepter que cette dernière disparaisse, c’est accepter le fait d’être peu ou pas informé sur ce qui se passe ici dans notre MRC », ajoute la directrice générale.
La sortie de la CCHY constitue un appel à ses membres pour soutenir le quotidien de Granby.
« Il est important d’avoir du contenu régional pour informer la population, mais aussi pour permettre à nos municipalités de communiquer avec leurs citoyens et ses commerçants. La Voix de l’Est fait partie de notre histoire et doit continuer à en faire partie. [...] Ce journal est une entreprise de chez nous, un membre de la CCHY et un partenaire qui n’hésite jamais à répondre présent quand nous en avons besoin. Maintenant c’est à nous de rendre la pareille et de montrer notre [soutien] », a souligné Me Ménard.
Invité à préciser dans quelle mesure, celui-ci a précisé que « la suite se ferait naturellement » après ce premier témoignage de soutien.