Dans ses locaux du 135 Principale, adjacents au Palace de Granby, l’organisme peine à contenir la tonne d’archives qu’elle possède. Ses soucis seraient réglés en déménageant ses pénates au 142 Dufferin, dans l’édifice neuf que la MRC compte ériger en lieu et place de son centre administratif actuel, rendu désuet par les années.
« Ça nous a été proposé et ça nous conviendrait, rappelle la directrice de la Société d’histoire, Cecilia Capocchi. Ce serait envisageable de nous intégrer au nouveau bâtiment, mais rien n’est coulé dans le béton. »
N’empêche, l’idée semble assez avancée pour que des plans préliminaires leur aient été soumis. Si l’espace de consultation et de bureaux serait sensiblement le même, celui pour les archives permettrait une bien meilleure gestion des documents. « On aimerait que tout soit sur des étagères mobiles, sur rails, plutôt que fixes. On obtiendrait ainsi le double d’espace et une capacité de conservation assurée de 15 ans ou 20 ans », estime Mme Cappochi, en soulignant que la SHHY disposerait d’un seul et vaste local, comparativement à l’actuelle salle d’archives du sous-sol obstruée « par des recoins et des colonnes ».
Quant au nouvel emplacement, dit-elle, il ne devrait aucunement nuire aux activités. « On est très bien dans la rue Principale, on a une belle visibilité, c’est un environnement magnifique, dans un milieu culturel, mais si on allait à la MRC, ce serait quand même très près du centre-ville, en face du parc Victoria... Ce serait différent, mais aussi avantageux. Et ce ne serait pas plus loin pour les gens qui veulent venir nous voir. »
Même si un changement de lieu survenait, la directrice ne prévoit pas cependant d’ajout de personnel au sein de son organisation, qui compte seulement deux employées à temps plein, dont elle-même.
Scénario possible
Le déménagement de la Société d’histoire « fait partie des évaluations et des possibilités qu’on regarde présentement », confirme le préfet de la MRC de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin. « Je ne nie pas que ça fait partie des scénarios envisagés. C’est toutefois prématuré pour moi d’en dire plus. »
Parce qu’avant toute chose, la MRC doit décider du statut du 142 Dufferin, où elle loge en ce moment à titre de locataire. On sait que l’immeuble datant de 1954 sera démoli et reconstruit à la même adresse, et que la MRC en deviendra propriétaire. Mais les détails tardent à venir.
« Le dossier est pourtant passablement avancé. Le travail professionnel est fait, on a vu les premières esquisses et on a les coûts pour divers scénarios. On veut un bâtiment qui va répondre aux normes et qui s’intègrera bien au quartier. Mais la présentation n’a pas encore été faite au conseil des maires. Avant d’aller de l’avant, il faut avoir le go des élus. »
Ce feu vert, M. Sarrazin espère l’obtenir d’ici la fin de l’été pour ensuite lancer le processus d’appel d’offres.
Selon lui, la préoccupation des maires repose d’abord et avant tout sur l’impact de cet important projet sur la facture des municipalités. « On ne veut pas que ce soit un poids financier pour les villes et la population. C’est la raison pour laquelle on insiste pour que ce nouveau bâtiment se fasse à coût nul. »
M. Sarrazin rappelle que l’objectif principal du prochain édifice sera de répondre aux exigences de la MRC. Celle-ci verra d’abord à combler ses besoins présents et futurs, avant d’ouvrir l’espace restant à d’autres organismes. Mais en raison de sa mission historique et territoriale, la Société d’histoire de la Haute-Yamaska pourrait très bien cadrer avec celle de la MRC, admet le préfet.
En février dernier, le maire de Granby, Pascal Bonin, avait laissé entendre qu’advenant le départ de la Société d’histoire, le local libéré pourrait accueillir la station radiophonique M-105, qui loge présentement juste au-dessus.