Des membres de six entreprises étudiantes étaient sur place en avant-midi pour tenir leur kiosque, ce qui leur permettait de mettre en pratique leurs techniques de vente. Des bas, des bombes de bain, des tasses personnalisées, des planches de cuisine originales, des sacs réutilisables et même un outil capable de maintenir un cellulaire ou une tablette en position inclinée étaient proposés aux clients du centre commercial.
Dans les derniers mois, ces élèves de secondaire ont appris à créer et gérer une entreprise. Chacun d’entre eux a appris de cette aventure.
« Des fois, c’est difficile [de travailler en équipe] parce que tout le monde a des caractères différents, réalise Florie Maheu. Il faut en venir à des consensus et discuter, ce qui peut amener tout le monde à évoluer. »
Le consensus semble avoir été plus difficile à atteindre dans l’entreprise Épatasse, dans laquelle font partie Florie Maheu et Océane Tardif. La patience et l’indulgence sont des qualités qu’Océane a dû travailler, avoue-t-elle.
Le travail et l’esprit d’équipe sont des éléments marquants pour la plupart des entreprises étudiantes présentes au moment du passage de La Voix de l’Est. « Dans l’entreprise, si t’as une personne qui ne fait pas sa job, tout coule », renchérit Raphaël Paços, qui propose du soutien pour les appareils électroniques.
L’autonomie est une autre qualité développée au fil du temps. Élodie Tougas, qui personnalise des bas pour permettre aux élèves de Jean-Jacques-Bertrand de sortir du lot malgré leur uniforme, est ainsi devenue plus autonome, même si elle ne pense pas lancer sa propre entreprise plus tard. À cela s’ajoute la débrouillardise requise pour gérer tous les aspects de l’entreprise, ajoute Florie Maheu.
Raphaël Paços a aussi appris à être organisé, étant responsable des finances. Il a dû régler un problème qui a occasionné une erreur de caisse de 40 $.
« On a appris à faire des essais et des erreurs. On apprend comment transformer nos erreurs pour quelque chose de bien », affirme pour sa part Étienne Bélanger, de Bombe ta vie, qui fabrique des bombes de bain.
De l’utilitaire original
L’imagination est aussi un atout. Devant le constat que quelques entreprises étudiantes avaient déjà offert des planches à découper en bois dans les années passées, l’équipe de Lauralie Tanguay a réfléchi comment elle pourrait proposer une version revisitée de ce produit d’utilisation courante.
« Au début, on faisait les planches à la main puis on s’est rendu compte qu’esthétiquement parlant, les planches n’étaient pas pareilles, explique l’adolescente. On est allé plus vers la machinerie. Avec l’aide du Technolab 164, on a accès à la gravure au laser et à une machine de découpe. On est capable de faire des dessins sur le bois, de graver des logos et de personnaliser les planches. Par exemple, on a celle-ci avec les mesures de conversion gravées sur la planche, donc on n’a pas à sortir les mains de la farine pour regarder les conversions. »
Elle-même dit avoir appris sur la gestion du temps et le partage des tâches à réaliser en équipe ». Lauralie trouve désormais qu’elle communique mieux et qu’elle est plus ouverte d’esprit.
« On a appris à faire des essais et des erreurs. On apprend comment transformer nos erreurs pour quelque chose de bien. »
Étienne Bélanger, de l’entreprise-école Bombe ta vie, qui fabrique des bombes de bain
Et que dire des capacités manuelles? Les membres de l’équipe de Thomas Gagné-Fraser et Charlie Riendeau ont dû apprendre à coudre pour réaliser leurs sacs magiques et leurs sacs réutilisables.
Tremplin vers le futur
L’expérience de J’entreprends la relève ouvre certainement des portes. Certains de ces jeunes souhaitaient tâter le terrain pour voir si l’entrepreneuriat les intéressait. L’un a abandonné, un autre a bien vu que ce n’était pas pour lui, mais en discutant avec ces jeunes, il est possible de constater qu’il y a de futurs entrepreneurs dans la cohorte 2018-2019.
La foire commerciale s’est tenue de vendredi à dimanche.