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Récupération

Parlant de déchets, j’ai récemment mis la main (ça passait à la télévision) sur la « désopilante » comédie canadienne de 2011 French Immersion (C’est la faute à Trudeau !), presque entièrement tournée à Saint-Césaire. Comme outil pour faire rayonner la municipalité, on repassera.

CHRONIQUE / Pas peu fier de dire que je me suis mis au goût écologique du jour. Depuis un mois, je composte comme s’il n’y avait pas de lendemain. Au sens où j’utilise enfin le bac brun que la MRC de Rouville m’a aimablement fourni.


J’avais des réticences au début. La première étant : ça va arrêter à combien, la multiplication des bacs-qui-traînent-sur-le-côté-de-la-maison ? C’est que c’est pas très grand chez nous. Si ça continue, je vais manquer de côté de maison.

Ensuite, ça sent drôle cette affaire-là… Moins que les ordures, mais quand même. Je redoute les grandes chaleurs, quand mon bac brun se transformera en expérience biologique domestique, le genre qu’on voit au début des films de superhéros (et d’horreur). Comme chante Richard Desjardins : ça va grouiller là-dedans mes amis, croyez-moi !



Et la perspective d’avoir à aller vider mon petit-bac-brun-qui-traîne-sur-le-comptoir-de-la-cuisine dans le grand-bac-brun-dehors me rebutait, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. J’y prends plaisir en me disant que mes voisins me voient et sont fiers de constater que je suis désormais écoresponsable. En fait, je suis pas mal sûr que ça les laisse indifférents, mais ça me motive.

Parlant de déchets, j’ai récemment mis la main (ça passait à la télévision) sur la « désopilante » comédie canadienne de 2011 French Immersion (C’est la faute à Trudeau !), presque entièrement tournée à Saint-Césaire.

Comme outil pour faire rayonner la municipalité, on repassera. En plus d’être extrêmement mauvais, ce navet fait passer la perle de la Montérégie pour un bled perdu du Saguenay où tout le monde s’appelle Tremblay (HA HA HA), est un peu plouc et totalement décontenancé par la visite d’anglophones souhaitant apprendre le français.

J’ai enduré environ 20 minutes de ce navet avant de balancer ma télécommande d’un geste rempli de dédain. Gags éculés, scénario périmé, et, en prime, un gaspillage d’excellents comédiens québécois (et d’ailleurs) qui y jouent et qui ont d’abord tourné en anglais, faisant en sorte qu’il faut en plus surmonter l’indicible malaise de voir un acteur connu se doubler lui-même alors que le mouvement de ses lèvres ne coïncide pas avec ce qu’il dit.



J’aurai été prévenu : le télé-horaire lui donnait une cote de 7, pour « minable » (un 1 est considéré comme un chef-d’œuvre), ce qui est rare. Pas si rare que ça, mais on voit rarement ce genre de film là à la télévision.

Saint-Césaire mérite mieux comme carte de visite !

Côté promotion, Granby a su se démarquer, de son côté, avec ses « œuvres ludiques » et récidive encore ces jours-ci.

N’est-il pas mignon ce gigantesque suricate jaune qui monte maintenant la garde devant l’édifice de La Voix de l’Est, rue Dufferin ?

Il y en aura encore pour se plaindre que c’est une dépense frivole, ces statues animalières postées un peu partout dans la ville et servant à rappeler que Granby, ce n’est pas juste un zoo, mais c’est surtout, aussi, un zoo.

Je ne vois pas comment des statues qui servent à la fois de décoration originale et de rappel économico-touristique peuvent être inutiles, mais tous les goûts sont dans la nature. Cela dit, rappelons-nous la devise du jeu Quelques arpents de pièges : « le superflu, chose très nécessaire ».



Quant au choix du suricate, aussi appelé sentinelle du désert, il est opportun. Comme les employés de La Voix de l’Est, c’est un animal très prolifique (au sens de se reproduire beaucoup), qui vit en grands groupes (de presse) familiaux et au sein d’une colonie (ben quoi, le Canada a déjà été une colonie, non ? Il s’en trouve d’ailleurs pour dire qu’on est encore un peu colons).

Finalement, le suricate se réfugie la nuit dans de vastes terriers, à l’image de mon sous-sol. Et il a fière allure, comme mon patron.