Métiers et technologies: plusieurs médaillés dans la région

Annie Fiset et Jeremy Elsek-Valois entourent leur entraîneur Martin Demers. Ils ont remporté l’or en mécatronique aux Olympiades des métiers et des technologies.

Récoltant l’or à deux reprises et le bronze, une fois, les étudiants de la région ont bien performé aux 15es Olympiades québécoises des métiers et des technologies. Leur savoir-faire et leur talent étaient mis à l’épreuve.


L’équipe du Cégep de Granby en mécatronique, formée de Jeremy Elsek-Valois et d’Annie Fiset, a remporté l’or, mais non sans sueurs froides. La première journée a en effet été marquée par un problème électrique dans un moteur.

« Les juges pensaient que c’était l’équipe [qui avait fait une erreur], mais ils n’étaient pas capables de trouver le problème, raconte leur entraîneur, Martin Demers. Ce n’était pas l’installation le problème. Vu que ce n’était pas leur faute, ils ont eu une compensation de temps pour remplacer le moteur. »



Les deux partenaires ont cependant réussi à bien gérer leurs émotions, raconte M. Elsek-Valois en entrevue : « On a réalisé qu’on fonctionnait très bien ensemble en situation de stress. »

Ils ont terminé bien avant les trois autres équipes. Vendredi, pour la deuxième journée de compétition, tout s’est très bien déroulé pour l’équipe de Granby. Annie Fiset était à la programmation durant les deux épreuves, tandis que son partenaire était au montage de l’installation automatisée. Ils ont terminé deux heures avant leur concurrent avec une note presque parfaite.

« L’entraînement a porté fruit et ça a eu les effets escomptés, ajoute M. Demers. L’aboutissement des Olympiades et leur médaille, c’est la récompense de l’entraîneur. »

Ils retiendront beaucoup de positif de cette aventure. « C’était une expérience excessivement enrichissante pour moi, tant pour mes compétences futures que personnelles. Émotionnelles, aussi. On a eu de belles difficultés, mais ça nous prépare pour le futur », indique Jeremy Elsek-Valois.



Ça s’arrête là pour eux, toutefois, en raison de l’âge maximal des finales canadiennes et mondiales, que Mme Fiset dépasse.

Charles-Éric Quirion a fait un travail remarquable en soudage-montage, lors des Olympiades des métiers et des technologies, ce qui lui a valu l’or.

Des soudures remarquées
La commission scolaire du Val-des-Cerfs présentait aussi sa cohorte à cette compétition. Charles-Éric Quirion a offert une performance remarquable et remarquée en soudage-montage.

Plusieurs épreuves étaient étalées sur les deux journées de compétitions. Les soudeurs-monteurs devaient faire travailler sur différents types de métaux.

« On a eu une surprise pour le stainless, on s’attendait tous que ce soit du métal mince, mais on a eu du 1/8 [d’épaisseur], ce qui est beaucoup plus épais, et personne n’avait fait ça en entraînement, raconte M. Quirion. Personne ne s’attendait à ça. Ce qui a fait en sorte que j’ai eu du succès, c’est que j’ai su m’adapter. »

Le travail des participants était exposé à la fin des deux journées et chacun pouvait apprécier ce que les autres avaient fait. « Quand j’ai sorti ce projet-là, il y a beaucoup de coachs qui sont restés surpris de mon travail. Toutes les écoles s’entendaient pour dire que j’avais fait le meilleur travail. »

Alors que la troisième et la deuxième position avaient été annoncées, c’est donc sans surprise qu’il a été appelé pour monter sur la première marche du podium.



« Tout le temps que j’ai sacrifié, tout le temps que j’ai mis là-dedans, ça a payé, raconte le jeune homme qui pratique son métier depuis la fin de son DEP au Campus Brome-Missisquoi, en décembre. Ça finit fantastiquement bien. »

Lui non plus ne pourra poursuivre plus loin la compétition en raison de son âge. Cependant, comme les mondiaux sont tenus aux deux ans et que les finales canadiennes sont présentées chaque année, l’équipe de mécatronique et M. Quirion devraient avoir une invitation pour la finale canadienne qui ne mène pas aux finales mondiales.

Électricité et électromécanique
Deux étudiants en électricité au Centre régional intégré de formation (CRIF), Étienne Laplante et Maxime Lachapelle, étaient également des Olympiades québécoises des métiers et des technologies. « Étienne a fini son épreuve à 10 h 30 vendredi matin et il avait jusqu’à 16 h pour compléter la tâche, expose Nancy Roy, directrice adjointe à la formation professionnelle et aux programmes d’employabilité au CRIF. Quand il est sorti de son cubicule, il était très confiant. »

Les participants devaient réaliser le branchement d’une entrée électrique résidentielle, jeudi, et s’attaquer à une installation industrielle le lendemain.

« Ça avait été tellement bien été pour Étienne et Maxime qu’ils ont pu commencer le volet industriel la première journée. Ça leur a permis de finir plus tôt vendredi. »

M. Laplante a eu droit à la médaille de bronze, tandis que M. Lachapelle a obtenu le médaillon d’excellence pour avoir obtenu un résultat supérieur à la moyenne des compétiteurs.

Médaillon qu’a aussi reçu Sabrina Ventura-Medeiros, qui compétitionnait en électromécanique. L’étudiante du CRIF a terminé 4e.

Il lui fallait assembler un système électropneumatique et programmer un automate. Les participants avaient une seule épreuve et avaient deux plages horaires de six heures pour la compléter.

Comme il s’agissait d’un retour de cette discipline après 10 ans d’absence, il y avait des ajustements à faire en cours de route, souligne Mme Roy. « Trois changements techniques ont été annoncés par les juges pendant l’épreuve pour l’ensemble des compétiteurs, ça peut déstabiliser. Sabrina a perdu le fil de sa programmation, ça l’a déconcentrée. »