Âgée de 19 ans, l’étudiante en Arts et lettres, profil littérature au Cégep de Granby cumule les expériences enrichissantes.
En cinquième secondaire, elle a été ambassadrice pour l’organisme De Facto, une initiative du Réseau du sport étudiant du Québec visant à sensibiliser les jeunes sur les dangers de la consommation de tabac.
Au cours de ses études collégiales, la jeune femme de Saint-Paul-d’Abbotsford s’est aussi impliquée dans son programme afin de le faire connaître aux autres, que ce soit lors des journées portes ouvertes ou d’accueil organisées par le cégep.
L’athlète qui s’illustre dans les Inouk du basket entraîne également une équipe des mini-Inouk en dehors des heures de classe.
En janvier 2017, elle s’est aussi rendue en Bolivie pour y faire du bénévolat en compagnie d’une amie.
Là-bas, elles ont offert une cure de jouvence à la bibliothèque et la salle d’étude d’un foyer pour enfants défavorisés.
Échanger
La somme de ces bagages démontre un trait dominant chez la jeune femme, un aspect de sa personnalité qu’elle-même qualifie d’« omniprésent » : un besoin viscéral et insatiable d’entrer en contact avec autrui, dans une optique d’échanges et d’enrichissement mutuels.
Ses deux passions, les arts et les sports, lui permettent de s’accomplir en ce sens. « Les gens pensent qu’il s’agit de deux pôles opposés, mais pour moi, ces deux éléments se complètent », explique Isatis.
« Pour moi, l’art est une façon de voir et de comprendre la vie, une façon aussi valable que les mathématiques, les sciences ou la philosophie, poursuit la finaliste. Il y a dans l’art quelque chose de très honnête, d’intègre et vrai. Il y a un lien unique entre un artiste et ceux qui voient son art : c’est une forme de communication. »
Isatis n’a pas encore arrêté son choix sur l’université qu’elle compte fréquenter plus tard ni sur le programme d’études qu’elle aimerait suivre. Littérature, droit, cinéma, alouette : tout l’inspire et tout l’attire.
« Une chose est sûre, l’art va faire partie intégrante de ma vie », dit-elle avec aplomb.
Autre certitude, son parcours l’amènera à interagir avec les autres. « Je veux avoir un lien avec les gens, un lien avec l’art. Il va y avoir un dialogue quelque part », affirme la jeune femme.
Retombées
Retenue parmi plus de 5000 candidats, Isatis se rendra cette fin de semaine à Toronto pour prendre part aux entrevues nationales du concours. Seuls 88 finalistes ont été retenus à cette étape du concours.
Lundi, la Fondation Boursiers Loran dévoilera les 34 lauréats qui remporteront la prestigieuse bourse finançant des études universitaires de premier cycle, répartie sur une période de quatre ans.
Le prix inclut également la dispense des frais de scolarité, une allocation de 10 000 $, du mentorat, le financement de trois stages d’été d’une durée de douze semaines ainsi qu’une expédition d’une semaine et plusieurs rassemblements entre les boursiers.
« Si ce n’est pas quelqu’un comme moi qu’ils [ndlr : la fondation] recherchent, ce n’est pas grave. Je vais simplement faire comme d’habitude, être moi-même. Je ne changerai pas qui je suis pour gagner », philosophe l’étudiante.
Même si elle ne se méritait pas les grands honneurs, Isatis ne reviendra pas bredouille de cette belle aventure. Elle repartirait à tout le moins avec une bourse de 5000 $.
Mais la plus grande gratification qu’elle en retire, selon elle, est l’expérience de vie que sa participation lui aura procurée et les rencontres qu’elle y aura faites. « Tout le monde est incroyable », dit-elle des autres participants.
Depuis sa création en 1988, la Fondation Boursiers Loran, auparavant connue sur le nom de la Bourse nationale de la Fondation canadienne des bourses de mérite, a récompensé près de 600 jeunes de partout au pays, en partenariat avec 25 universités canadiennes.
Du nombre, plus d’une cinquantaine sont originaires du Québec.