Projet de 50 maisons au golf de Lac-Brome

Le terrain du club de golf Lac-Brome cédera la place à la construction de 50 maisons. Les grandes lignes du projet seront présentées samedi lors d’une consultation publique.

Ce sont 50 maisons sans services que le promoteur Marc Brochu veut construire sur le terrain occupé par le golf Lac-Brome. Le nouveau quartier permettrait à la Ville d’engranger annuellement 200 000 $ en impôts fonciers.


D’emblée, le conseil municipal penche en faveur du développement. « On pense que c’est un bon projet pour la Ville. Mais ce n’est pas coulé dans le béton. On veut entendre les citoyens, leurs questions. On va en tenir compte », a indiqué le maire Richard Burcombe.

Une assemblée publique de consultation aura lieu aujourd’hui (samedi), à 11 h, au Centre Ovide-Dagenais, dans le secteur de Foster. Lors de cette rencontre, le promoteur présentera son projet. Les citoyens pourront intervenir en posant des questions et en donnant leur opinion.

Le terrain de golf, qui couvre 67 hectares, est à vendre depuis plusieurs années. M. Brochu discute avec Paulette et Alcide Allard, propriétaires du club, depuis l’an dernier. Ils se sont entendus pour conclure une transaction. Le tout est conditionnel toutefois à ce que la Ville procède à des dérogations mineures en lien avec plusieurs lots. La présence du ruisseau Durrell, d’un marais et de milieux humides du côté est du vaste terrain rend ces dérogations nécessaires, a dit M. Burcombe. Il est notamment question de modifier les marges séparatrices.

Le maire assure que le projet ne se ferait pas au détriment de la protection de l’environnement du secteur. « Ce ne sont pas de grandes modifications. Ça va être très bien encadré par la Ville. On n’acceptera pas quelque chose qui nuirait à l’environnement. »

Le secteur se trouve à l’extérieur du périmètre d’urbanisation de la municipalité. En temps normal, la Ville ne pourrait pas prolonger la rue Sanctuaire pour y construire des maisons. Le projet pourra malgré tout aller de l’avant puisque la Ville se prévaudra de dispositions spéciales prévues dans le schéma d’aménagement de la MRC, soutient Gilbert Arel, directeur général de Lac-Brome.

« On a le préavis de la MRC et rien ne cloche. Si ce n’était pas fait en respect de la réglementation, le projet n’avancerait pas », a-t-il dit en entrevue vendredi.

RLB veut en savoir davantage

Hélène Drouin sera une résidante attentive lors de la consultation publique. Présidente de Renaissance lac Brome, elle souhaite entendre le promoteur avant de statuer sur les mérites du projet.

« On veut voir ce qu’il propose, ce qu’il entend faire. Il nous manque des morceaux. On va prendre position ensuite », a-t-elle dit lorsque jointe en matinée.

RLB préférerait que le terrain devienne un parc nature. Une réserve naturelle se trouve déjà du côté est du golf. Des représentants de l’organisme en ont officiellement fait la demande en début d’année à la Ville.

L’aspect environnemental du projet en séduira plusieurs, croit M. Arel. Il est question que le promoteur cède tous les milieux humides à la Ville ainsi qu’une bande de terrain le long du ruisseau Durrell. La Ville va revégétaliser les rives. « C’est un terrain de golf. Il y a du gazon presque jusque dans le ruisseau. On va changer tout ça. Il va y avoir un gain environnemental important. Ça va être quelque chose de fort intéressant pour les résidants », calcule-t-il.

À moyen terme, pense M. Arel, un sentier pourrait partir du futur quartier et rejoindre le sentier Quilliams.

Lac-Brome n’est pas Bromont, a rappelé le directeur général. Peu de projets immobiliers sont envisagés. « On n’a pas de croissance dans le résidentiel. On a besoin de générer de nouveaux revenus pour payer nos services et nos projets. C’est quelque chose qu’il faut considérer », dit-il.

M. Brochu, le promoteur, ne nous a pas rappelés vendredi.