« La ville de Granby accuse un retard au niveau du nombre de logements sociaux, coopératifs et communautaires disponibles par rapport à d’autres villes de taille similaire, a fait savoir Nicolas Luppens, coordonnateur du GASP. On traîne la patte si on se compare à d’autres villes. Quand on a fait une analyse il y a quatre-cinq ans, on était 20e parmi 20 villes de taille similaire. »
On dénombre environ 340 logements sociaux à Granby. Afin de répondre aux besoins, il en faudrait 600 au total, indique l’organisme. Deux cents logements adaptés supplémentaires sont aussi réclamés pour répondre à la demande. Ce déficit est d’ailleurs qualifié « d’historique » par le GASP.
La problématique ne date pas d’hier. Un mémoire produit sur le logement et l’habitation en Haute-Yamaska en 2008 recommandait déjà l’adoption d’une politique d’habitation à Granby. Les besoins en matière de logement touchent notamment les personnes plus vulnérables, comme les aînés, les personnes à faible revenu, les personnes vivant seules et les personnes souffrant de problématiques de santé mentale, par exemple.
Cinq appuis à ce jour
À l’occasion des élections municipales, le GASP revient à la charge et demande l’appui des candidats pour la mise en place d’une telle politique d’habitation. Cinq candidats ont donné leur appui à ce jour. Près d’une vingtaine d’organismes et de regroupements ont également offert leur appui à l’heure actuelle.
Le principal objectif d’une telle politique, explique M. Luppens, est de « rassembler les différents acteurs de la communauté qui ne se parlent pas à l’heure actuelle et de pouvoir identifier des enjeux qui sont prioritaires ». « On aurait avantage à travailler ensemble. La municipalité pourrait mettre son rôle de rassembleur à profit », ajoute-t-il.
La politique permettrait également de se doter d’une vision à court, moyen et long terme pour l’habitation et le logement. « On remarque que les objectifs en habitation sont un peu éparpillés à travers les différents outils municipaux. On aimerait rassembler tout ça et avoir une vision un peu plus claire. La Ville s’implique depuis plusieurs années pour le logement social et on salue cette implication-là, mais on n’a pas nécessairement de garantie que ça va perdurer dans le temps, donc on voudrait cette garantie-là. »
Si les élus vont de l’avant avec une telle politique, l’élaboration d’un portrait complet en habitation serait l’une des premières actions à poser, selon le GASP.