Maison des jeunes l'Exit: une serre pour aller plus loin

« Le projet va plus vite que nous », confie le directeur de la Maison des jeunes L'Exit, Martin Couture. On le voit à l'extrême gauche en compagnie de membres de son équipe et de jeunes habitués de l'endroit.

Construire une serre pour cultiver ses propres fruits, légumes et fleurs à l'année, c'est le rêve que caresse La Maison des jeunes L'Exit de Waterloo. Farfelu comme projet ? Pas du tout !


« En fait, le projet va plus vite que nous », laisse tomber le directeur de la Maison, Martin Couture. Lui et son équipe y réfléchissaient depuis un bon moment quand ils ont décidé de le soumettre publiquement au Forum des membres Desjardins en avril dernier.

L'intérêt est tel que L'Exit peine à suivre la cadence. « Des gens attendent après nous pour démarrer le projet. On a le terrain, les infrastructures, mais on manque de temps. On a besoin de l'aide d'un consultant pour mettre notre rêve sur papier. Il faut que le projet soit bien ficelé pour ne pas qu'il nuise à la Maison des jeunes. On ne veut surtout pas créer un éléphant blanc », affirme M. Couture. 

Selon lui, des bâilleurs de fonds sont même prêts à assumer l'embauche de cette personne pour donner une erre d'aller au projet de serre. 

Tout reste à définir, mais Martin Couture ne peut s'empêcher de rêver à voix haute. « Ce serait une serre autosuffisante, pas trop grande, mais qui pourrait être évolutive. On y trouverait un peu de tout : fruits, légumes, fleurs... »

L'installation permettrait d'approvisionner la Maison pour ses divers programmes alimentaires, mais également de démarrer un important volet pédagogique. L'atelier adjacent à la Maison des jeunes pourrait, par exemple, se transformer en salle de classe pour y enseigner l'horticulture, avance le directeur. Ce dernier avance même la possibilité de créer une nouvelle option offerte aux élèves de l'école secondaire Wilfrid-Léger, située juste à côté. 

Et tant qu'à y être, pourquoi ne pas s'affilier au programme de Production légumière biologique du Cégep de Victoriaville pour recevoir du « coaching » et/ou accueillir un stagiaire ? Ou encore offrir des stages aux Jeunes entrepreneurs (JE) pour leur permettre de développer leurs aptitudes en vente et marketing ? Les idées ne manquent pas.

Pour une saine alimentation

Il faut savoir qu'au-delà des volets loisirs, accompagnement et information, la Maison des jeunes L'Exit accorde une grande place à l'alimentation depuis déjà des années. Plusieurs initiatives ont d'ailleurs vu le jour autour de la cuisine et du jardinage.

Le projet De la graine à l'assiette, entre autres, permet de produire sur place des aliments sains à partir de simples graines mises en terre. Grâce aux potagers de L'Exit, il est ainsi possible d'inclure ces végétaux - frais et transformés de mille façons - dans les dîners santé servis aux jeunes pour seulement 3 $.

L'organisme offre aussi des ateliers de semis et de cuisine tant aux jeunes qui fréquentent l'endroit qu'à des élèves en cheminement particulier et en classe de déficience intellectuelle moyenne de l'école secondaire Wilfrid-Léger. « On est juste à côté de l'école, alors ils viennent nous visiter », précise M. Couture.

La direction de la Maison va plus loin, en vendant directement au public ses propres semis de légumes et des boîtes de fines herbes biologiques québécoises.

Lors d'événements estivaux, les jeunes de L'Exit se promènent également avec le chapiteau/bistro À la bonne bouffe, qui propose des goûters santé aux festivaliers. 

Pour Martin Couture, l'intérêt des jeunes pour la nourriture saine gagne du terrain. « Malheureusement, certains partent de très loin. On les incite à oser, à essayer de nouveaux aliments. Je pense que c'est culturel ; avec les chefs à la télévision, les émissions de bouffe, il y a maintenant une curiosité qu'on ne voyait pas avant », se réjouit-il. D'où l'importance, selon lui, de démarrer le projet de serre.