Mais même la simple lecture de ladite lettre a suscité des dissensions au conseil, alors que la mairesse a d'abord refusé qu'Éric Ménard, le citoyen qui la présentait, la lise dans son intégralité, prétextant qu'elle n'avait pas été déposée au préalable au conseil pour lui permettre d'en prendre connaissance. Elle l'a plutôt invité à « s'exprimer librement » sur le sujet. Le conseiller Rhéal Grenier s'est porté à la défense de M. Ménard, qui a finalement décidé de lire la lettre malgré tout.
La lettre avance donc de nombreux questionnements en lien avec les deux projets, tout en rappelant les hausses de taxes subies par les citoyens récemment.
« En 2012, pour la deuxième année consécutive, les Gardangeois ont subi une hausse de leurs taxes municipales, peut-on y lire. Peut-être cette hausse est-elle justifiée selon certains, mais pour d'autres, alors que le conseil vote majoritairement pour des projets telle l'acquisition d'un terrain au lac Bleu pour la réalisation d'un parc écologique ainsi que d'un centre culturel en puisant à même le surplus accumulé, il y a lieu de se questionner sur la justification de celle-ci. Si surplus justifiant de telles sommes il y a, peut-être que les hausses subies ne sont pas justifiables. (...) Un surplus accumulé par une municipalité devrait être là afin de gérer les urgences (routes, aqueducs, voie de contournement pour les camions de la carrière, etc.) et non pas pour réaliser des projets controversés. »
La mairesse, Odette Ménard, a d'abord préféré ne pas répondre au document, indiquant vouloir prendre le temps d'en prendre connaissance avant de s'avancer, mais de nombreuses questions sur les deux projets l'ont forcée à aller plus loin. Plusieurs citoyens l'ont d'ailleurs interpellée sur le fait qu'un référendum avait été demandé l'an dernier à la suite de la tenue d'un registre concernant l'achat du terrain de la rue St-Georges, consultation qui n'a jamais eu lieu puisque le conseil a plutôt décidé de la payer via son surplus accumulé, ce qui ne nécessite pas la tenue d'un registre.
« Le registre de l'an dernier était sur le règlement d'emprunt, alors les gens qui ont signé n'étaient pas d'accord avec l'emprunt, avec la méthode de financement choisie, estime Mme Ménard. Ça n'a rien à voir avec le projet. »
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