Intimidation: une pétition pour faire bouger les choses

Non seulement fait-il aider les intimidés, mais il faut également aider les intimidateurs, dit Marie-Danielle Lemieux. La conseillère au service psychologique de l'école J.-H.-Leclerc a mis en ligne une pétition sur le site de l'Assemblée nationale afin d'accélérer l'adoption du projet de loi 56, qui propose de lutter contre l'intimidation à l'école.

Afin d'accélérer l'adoption du projet de loi 56 qui propose de lutter contre l'intimidation à l'école, la conseillère au service psychologique de l'école Joseph-Hermas-Leclerc, Marie-Danielle Lemieux, a mis en ligne une pétition sur le site de l'Assemblée nationale. De plus, cette dernière demande aux ministères concernés du gouvernement du Québec de préparer une campagne nationale médiatisée web-télé dans le but de lutter contre cette forme de violence.


Mme Lemieux, qui fait présentement son doctorat sur le sujet à l'Université Laval, déplore qu'il ait fallu le suicide de la jeune Marjorie Raymond, en décembre dernier, pour relancer le sujet. «Malheureusement, il aura fallu un événement traumatisant pour tout le Québec pour réagir... Je parle de ce sujet depuis 2001, mais ça n'a pas beaucoup changé depuis», affirme la spécialiste.

En fait, selon elle, le nombre de cas de troubles de comportement a triplé depuis dix ans dans les écoles primaires et secondaires. «À la télévision et dans les jeux vidéo, le niveau de violence présenté a augmenté de 400 %», dit-elle, ajoutant que cela provoque des conséquences désastreuses, notamment l'insensibilité et la diminution de l'empathie.



Au mois de février dernier, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, déposait un projet de loi visant à lutter contre l'intimidation. On veut, entre autres, obliger les écoles à dénoncer les gestes des intimidateurs et permettre à la ministre de sanctionner les établissements scolaires dans le cas contraire. De plus, le projet de loi 56 veut obliger les commissions scolaires à produire un portrait de la violence et de l'intimidation, chaque année, dans chacune de leurs écoles. Finalement, encadrement et soutien devront impérativement être fournis à un élève intimidé.

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