Mme Lemieux, qui fait présentement son doctorat sur le sujet à l'Université Laval, déplore qu'il ait fallu le suicide de la jeune Marjorie Raymond, en décembre dernier, pour relancer le sujet. «Malheureusement, il aura fallu un événement traumatisant pour tout le Québec pour réagir... Je parle de ce sujet depuis 2001, mais ça n'a pas beaucoup changé depuis», affirme la spécialiste.
En fait, selon elle, le nombre de cas de troubles de comportement a triplé depuis dix ans dans les écoles primaires et secondaires. «À la télévision et dans les jeux vidéo, le niveau de violence présenté a augmenté de 400 %», dit-elle, ajoutant que cela provoque des conséquences désastreuses, notamment l'insensibilité et la diminution de l'empathie.
Au mois de février dernier, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, déposait un projet de loi visant à lutter contre l'intimidation. On veut, entre autres, obliger les écoles à dénoncer les gestes des intimidateurs et permettre à la ministre de sanctionner les établissements scolaires dans le cas contraire. De plus, le projet de loi 56 veut obliger les commissions scolaires à produire un portrait de la violence et de l'intimidation, chaque année, dans chacune de leurs écoles. Finalement, encadrement et soutien devront impérativement être fournis à un élève intimidé.
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