Yvon Deschamps et Benoît Brière: une combinaison gagnante

Dans la peau du « gars de la shop », Benoît Brière en jette plein la vue.

Les unions, qu'ossa donne? Celle d'Yvon Deschamps et de Benoît Brière, en tout cas, donne un excellent spectacle.


Soyons francs: la barre était haute pour Brière. N'entre pas qui veut dans les souliers du plus grand monologuiste québécois. Mais même si le risque était élevé, et même s'il le reconnaissait d'emblée, le prolifique comédien s'en est très bien tiré, samedi soir, alors qu'il présentait au Palace son premier «one man show», comme il qualifiait lui-même la pièce Le boss est mort en entrevue à La Voix de l'Est, la semaine dernière.

En fait, Brière a été exceptionnellement brillant. Personne ne doutait de son talent, mais dans la peau du «gars de la shop», il en a carrément jeté plein la vue, faisant passer le public du rire aux larmes sans grande difficulté, et l'amenant dans toute une série d'états, allant de la pitié à l'introspection.



Au bout du fil la semaine dernière, il avait confié à l'auteure de ces lignes qu'il n'était pas question de tenter une imitation du personnage d'Yvon Deschamps, qu'il avait plutôt travaillé à en construire un comme il aurait construit n'importe quel autre rôle. Et force est d'admettre qu'il a, dans les circonstances, bien réussi.

Dans les circonstances, dit-on, puisque l'esprit de Deschamps n'est jamais très loin dans la tête du spectateur, et qu'immanquablement, ce dernier ne peut s'empêcher de se remémorer comment l'humoriste culte des Québécois disait ceci ou cela en comparant la performance de l'un avec celle de l'autre.

Évidemment, celui qui était sur la scène du Palace, samedi soir, n'était pas une copie conforme de celui qui a foulé les planches du Quat'Sous dans les années 60, et exiger de lui le contraire aurait été un non-sens. Après tout, Le boss est mort n'est pas un monologue, c'est une pièce de théâtre.

La suite dans notre édition de lundi

Abonnez-vous à La Voix de l'Est