Caravane de l'espoir : l'enthousiasme du «p'tit gars pas d'avenir»

Pierre Charbonneau devant quelques-uns des étudiants qui participeront à la Caravane de l'espoir.

«Votre p'tit gars n'a pas d'avenir.» C'est ce qu'on avait prédit à Pierre Charbonneau, au primaire. Avec son déficit d'attention, il était «trop dans la lune», disaient ses professeurs. «Mais quand on est dans la lune, c'est qu'on cherche les réponses ailleurs», constate-t-il aujourd'hui.


Le professeur de marketing au cégep de Granby Haute-Yamaska a maintenant 50 ans et, derrière la cravate, une myriade de réalisations liées à l'éducation et au monde des affaires. «C'est l'entrepreneuriat jeunesse qui m'a sauvé», dit le redoutable orateur.

Avec les médias sociaux, insuffler son enthousiasme antidécrochage est son nouveau dada. Il prend la forme d'une série de conférences intitulées La Caravane de l'espoir, qui seront bientôt prononcées dans des écoles de l'est de la Montérégie par une vingtaine d'étudiants de cégep et d'université.



«Au secondaire, c'est 100 jeunes qui décrochent par jour au Québec, a dit M. Charbonneau à l'occasion du lancement de la Caravane, hier, à l'atrium de la bibliothèque du cégep. Ça m'a toujours concerné en tant qu'enseignant et j'avais ce projet en tête depuis une dizaine d'années.»

Pour attirer l'attention des élèves tout en parlant d'estime de soi, d'intimidation, d'engagement et de résilience, M. Charbonneau veut «changer la formule» des conférences classiques. «Je recrée mon salon sur scène, et ce sont les jeunes qui parlent», dit-il.

La Caravane souhaite interpeller autant les élèves que leurs parents, les professeurs et les directions d'école. «Le jeune n'est pas seul, il est entouré, et cet entourage est un facteur de persévérance», dit Line Blouin, enseignante en arts plastiques au primaire et partenaire de M. Charbonneau dans ce projet... et dans la vie.

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