«Les gars sur la machinerie ont vu des lumières s'allumer dans les maisons. Il y a les bruits de la glace qui grince et de la niveleuse qui avance et recule pour faire décoller la glace», a laissé tomber hier le directeur des travaux publics, André Jean, bien conscient de la situation.
Selon lui, il est rarement arrivé que les cols bleus doivent, non pas déneiger, mais bien déglacer les rues. «C'est une des premières fois que la glace est si froide et si dure», dit-il.
L'opération vise notamment à rendre les trottoirs plus sécuritaires. Car le danger de chute est bien présent à l'heure actuelle, malgré les abrasifs appliqués quotidiennement. Le hic, c'est que la glace accumulée en bordure des rues forme un épais rebord, de telle sorte que l'eau causée par la fonte de la glace sur les trottoirs durant le jour ne peut pas s'écouler. Elle gèle donc de nouveau sur place la nuit venue. Les «lames» installées à l'arrière des tracteurs à trottoirs pour «casser» la glace ne sont pas d'une grande efficacité, dit M. Jean.
Presque fini
Le déglaçage réalisé a par ailleurs pour but de dégager les puisards qui sont sous la glace. «La glace est tellement collée sur l'asphalte qu'on a peur de se retrouver avec des lacs dans les rues, s'il arrive un coup d'eau», souligne André Jean.
Autre facteur qui a motivé les employés des travaux publics à lancer cette opération cette semaine: l'hiver n'est pas terminé. La présence de glace pourrait compliquer les travaux de déneigement si la neige devait s'accumuler à court terme, affirme le directeur des travaux publics.
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