Pascal Bonin perd les finances

«Le travail demandé au conseiller qui s'occupe des finances n'est pas seulement de faire l'unanimité, mais aussi d'informer, d'analyser et de décortiquer», a déclaré Pascal Bonin.

Le conseiller municipal responsable du dossier des finances et de l'administration ne peut pas s'afficher contre le budget annuel et le programme triennal d'immobilisations (PTI) de la municipalité. Pascal Bonin l'a appris à ses dépens. Le maire, Richard Goulet, l'a démis de cette importante responsabilité.


M. Goulet a rencontré le conseiller Bonin au début de l'année pour lui faire part de sa décision. Celle-ci a été rendue publique hier soir, à la séance du conseil municipal. Les homologues de Pascal Bonin n'ont pas bronché lorsque ce point a été traité. La résolution, qui modifie les responsabilités du conseiller, a été adoptée sans opposition.

Les finances relèveront temporairement du maire, qui a éventuellement l'intention de confier ce dossier à un autre conseiller. Pascal Bonin aura dorénavant pour seules tâches de représenter le conseil au comité de retraite ainsi qu'au sein du comité d'évaluation des emplois cadres.

«On était dans une situation inconfortable. C'était incongru que la personne qui s'occupe du dossier des finances ne représente pas la position de l'ensemble du conseil», a déclaré Richard Goulet, faisant allusion à l'opposition de Pascal Bonin au budget ainsi qu'au programme triennal d'immobilisation, adoptés le mois dernier. «Ça ne lui enlève pas le droit de parole. Il peut fouiller les dossiers qu'il veut», a précisé le maire, en réponse à un citoyen qui lui a demandé s'il était satisfait du travail de M. Bonin.

Richard Goulet affirme par ailleurs qu'il est de la prérogative du maire de confier ou de retirer des responsabilités aux conseillers municipaux. M. Bonin s'est rallié à ses arguments, affirme le maire.

Pas perdu la vue

Le principal intéressé confirme que la rencontre avec le maire était «cordiale». Mais il a néanmoins affirmé hier à La Voix de l'Est qu'il ne s'attendait pas à une telle décision. D'autant plus, dit-il, que le «malaise est là depuis le départ».

«Le travail demandé au conseiller qui s'occupe des finances n'est pas seulement de faire l'unanimité, mais aussi d'informer, d'analyser et de décortiquer. Mais la différence de vision et le malaise que cela créait n'étaient plus supportables», a déclaré Pascal Bonin, une fois la résolution modifiant ses responsabilités adoptée par ses collègues.

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