Meurtre d'Alain Bernard : le juge Bureau est «tanné»

«Je ne sais pas s'il y en a qui sont tannés, mais moi je commence à être tanné.»


Le juge de la Cour supérieure Martin Bureau a de nouveau exprimé son exaspération, cette semaine, devant la lenteur des procédures judiciaires concernant le meurtre de l'homme d'affaires Alain Bernard, survenu à Granby en 1987.

Il n'a pas hésité à sermonner l'un des trois accusés, Anthony Tristan Bernard, qui s'apprête à changer d'avocat - et à retarder le début de son procès - pour une troisième fois. M. Bernard, le fils de la victime, son cousin Patrice Bernard ainsi qu'une connaissance, Alain Béliveau, ont été arrêtés en 2009 et accusés de meurtre au 1er degré.



«Il n'y aura pas de procès à ce terme-ci et [probablement] pas au prochain terme, a tancé le magistrat. Là, je vous le dis, ça doit procéder. Ça fait six mois qu'il y a une valse-hésitation pour savoir qui va vous représenter. Au pire, vous procéderez sans avocat.»

La précédente avocate d'Anthony Tristan Bernard, Anne-Marie Lanctôt, a dû cesser de représenter son client lorsque le tribunal a accordé trois procès séparés aux accusés. Cela la plaçait en conflit d'intérêts face à Alain Béliveau, qui l'avait déjà consultée et sera témoin au premier procès, celui d'Anthony Tristan Bernard.

C'est donc l'avocate Sonia Mastro Matteo qui s'est présentée au palais de justice de Granby pour M. Bernard, mardi. Elle remplaçait sa consoeur Joëlle Roy, qui pourrait accepter le volumineux dossier... mais n'a pas encore confirmé qu'elle le fera.

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