Lac Waterloo: la Ville ne baisse pas les bras

La nouvelle solution envisagée viserait le retrait des sédiments accumulés au fond du lac Waterloo.

Bien des démarches ont été tentées au fil des années pour sauver le lac Waterloo, en vain. La Ville de Waterloo ne baisse pas les bras pour autant, et compte mettre de l'avant un nouveau projet pour lutter contre les algues bleues.


La nouvelle solution envisagée viserait le retrait des sédiments accumulés au fond du lac.

On sait que la nécessité de sauver le lac Waterloo de l'eutrophisation ne date pas d'hier. De nombreux rapports et études en ont fait état, certains datant d'aussi loin que 1980.



En 2006, un de ces rapports, rédigé par la firme Pro-Faune, laissait déjà entendre que le retrait des sédiments pourrait être bénéfique à la santé du plan d'eau.

Le plus récent rapport, celui de la firme Dessau en décembre 2010, concluait que ni la technique des lentilles d'eau, ni celle des géotubes (des méthodes déjà expérimentées dans le passé) ne sont efficaces pour le lac, en raison du grand volume d'eau qu'il contient.

Les spécialistes de Dessau recommandent eux aussi d'enlever directement les sédiments qui alourdiraient chaque année le lac de plus de 352 kg de phosphore.

Comment? Par une technique de dragage amphibie à l'aide d'un godet-pompe, un équipement qui aspire ces sédiments du fond du lac. Cette méthode aurait la faveur du ministère de l'Environnement et de certains groupes environnementaux, note la municipalité de Waterloo.



«Quand on a fait une analyse de bathymétrie dans le lac, il y a quelques années, on a vu qu'il y avait des fosses où on trouvait de cinq à six mètres d'épaisseur de sédiments. Moins il y a de profondeur, plus l'eau se réchauffe rapidement. Et quand il fait chaud, ça dégage du phosphore, explique le maire de Waterloo, Pascal Russell. En retirant des sédiments, on permettrait de diminuer le relargage de ce phosphore. On pourrait agir graduellement pour redonner de la profondeur à notre lac.»

Pour enrayer le problème de cyanobactéries dans le lac Waterloo, il faudra néanmoins poursuivre les efforts de réduction des sources de phosphore qui aboutissent dans le lac.

L'an dernier, la Ville de Waterloo disait vouloir s'attaquer à trois de ces sources, soit les installations septiques du camping de l'Estrie et du secteur Frost Village, ainsi que les activités agricoles à l'est du lac.

«Selon le Ministère, il y aurait eu de grosses améliorations du côté du camping», laisse entendre M. Russell.

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