Le juge impose de lourdes peines aux agresseurs de la piste cyclable

Hugo Desnoyers, Alexandre Champagne et Lyno-Allen Cherubini ont respectivement été condamnés à huit ans, deux ans et demi et trois ans de prison pour avoir tabassé un quatrième homme et l'avoir laissé pour mort.

Un juge de la Cour du Québec n'y est pas allé de main morte en rendant sa sentence contre trois hommes qui en ont tabassé un quatrième et l'ont abandonné, inerte, près d'une piste cyclable de Granby.


Serge Champoux a entre autres comparé les gestes posés le 19 juillet par le principal artisan du crime, Hugo Desnoyers, à une tentative de meurtre.

Il a rappelé hier que l'homme de 30 ans au lourd dossier criminel était retourné sur les lieux de la rixe pour «finir» la victime à l'aide d'un marteau. «L'analogie de la tentative de meurtre est applicable pour M. Desnoyers», a affirmé le juge Champoux. Les trois suspects avaient plaidé coupables à des accusations de voies de fait graves.



«Ce sont des gestes d'une rare violence, a dit le magistrat. Ce n'était pas une bataille de bar, mais une raclée. Trois personnes qui en attaquent une autre sans aucune provocation. [...] Une agression gratuite par trois suspects au gabarit supérieur à celui de la victime. La société a le droit de s'attendre à ce que [les auteurs de ce type de crime] soient mis à l'écart.»

C'est pourquoi il a condamné M. Desnoyers à huit ans de prison pour avoir failli tuer Carlos Humberto Gaviria, derrière un bloc à appartements du boulevard Fortin. L'accusé reprochait à la victime, croisée par hasard, d'avoir maltraité ses enfants. M. Gaviria était le nouvel ami de coeur de l'ancienne conjointe de M. Desnoyers.

Les complices, Lyno-Allen Cherubini et Alexandre Champagne, ont respectivement écopé de peines de trois ans et deux ans et demi de prison. Malgré des témoignages contradictoires, le juge a convenu que leur participation était moindre et qu'ils s'étaient contentés de donner quelques coups de poing et de pied à la victime, au terme d'une soirée riche en alcool et en amphétamines.

Laissé pour mort, M. Gaviria a passé les neuf heures suivantes en bordure de la piste cyclable, gisant dans son sang. Il a dû être réanimé sept fois lors de son transport à l'hôpital et garde plusieurs séquelles de son agression.



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