Trois jours en février et cinq autres en mars ont été retenus pour entendre l'affaire. C'est donc dire que plus de cinq ans se seront écoulés entre l'opération Bas de laine, menée par des agents de la protection de la faune dans les Cantons-de-l'Est le 6 décembre 2006, et le débat sur le fond de la cause.
L'affaire comporte déjà quelques rebondissements: l'avocat de M. Montambault, Me Jocelyn Grenon, a tour à tour déposé des requêtes pour faire annuler le procès pour cause de délai déraisonnable, pour être payé par le ministère de la Justice pour plaider la cause de son client, puis pour que le juge chargé d'entendre la cause se récuse. Il a obtenu gain de cause dans ce dernier cas après avoir démontré que le juge Serge Champoux ne pouvait présider le procès puisqu'il a déjà agi au nom d'un des témoins qui seront appelés à la barre pour la défense.
Toutes ces procédures ont eu pour effet de repousser le procès.
M. Montambault n'a pas été la seule personne accusée à la suite de l'opération Bas de laine. En tout, 22 personnes, toutes liées au réseau de braconniers, ont fait face à la justice. Du nombre, 21 ont reconnu leur culpabilité dès le début des procédures. Elles ont été condamnées à payer des amendes de 100 450 $. Leur permis de chasse a également été révoqué. M. Montambault est le seul qui a enregistré un plaidoyer de non-culpabilité.
Le procès n'a pas encore commencé qu'on sait déjà que Me Grenon entend à nouveau demander l'arrêt des procédures. Il tentera de convaincre le juge que les agents de la protection de la faune qui ont infiltré la présumée bande de braconniers ont violé la loi en commentant eux-mêmes des actes de braconnage, notamment en abattant des chevreuils illégalement. Leurs agissements n'ont pas été autorisés par leurs supérieurs, estime l'avocat, comme le prévoit la loi.
Selon Me Grenon, les agents de la faune ont multiplié de tels actes alors qu'ils se trouvaient en compagnie de son client, a-t-il dit en entrevue jeudi. «Ils n'avaient pas le droit de faire ça», soutient-il.
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