Avec près de 88% de son territoire situé en zone verte, le développement urbain de Lac-Brome est parsemé d'embûches. «Nous devons trouver des pôles de développement qui sont accessibles, donc en dehors de la campagne. Il faut étendre les zones de densification à des secteurs tels que Foster et West Brome par exemple», explique le maire Gilles Decelles.
«On vise une certaine forme de continuité par rapport à l'augmentation de la population, dit de son côté Patrick Ouvrard, conseiller municipal du district de Foster et responsable de l'urbanisme et de l'environnement à la municipalité. Il faut occuper le territoire de façon différente. S'il y a une densification dans les zones de villégiature, Lac-Brome perd de son attrait», tient-il à souligner.
Cet aspect se veut plus qu'important pour Lac-Brome, puisque les résidences de villégiatures et les revenus qui y sont associés représentent l'activité économique la plus importante.
Plusieurs grandes orientations...
Le plan d'urbanisme, qui reprend une grande partie des idées mises de l'avant dans celui rédigé en 2003, propose sept grandes orientations. Ces orientations touchent, entre autres, le développement économique ayant un impact minimal sur l'environnement, la mise en valeur des territoires écologiques, récréotouristiques et culturels, la qualité de l'eau, la consolidation du milieu touristique et le maintien de sa faible densité et sa ruralité.
«Nous devons avoir une approche cohérente», dit Patrick Ouvrard. «Lorsque tu urbanises ton territoire, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour un lac», poursuit-il.
Défi de taille, puisque le gouvernement du Québec souhaite maintenant que les plans d'urbanisme soient des plans stratégiques. Au dire de M. Ouvrard, la politique de densification du gouvernement n'est pas compatible avec les plans de Lac-Brome, qui doit constamment trouver l'équilibre entre le développement et l'environnement, tout en conservant le cachet qui attire les gens à venir s'y établir.
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